Plus de peur que de mal. Contrairement à ce qui se passe sur l'autre rive de la Méditerranée, les feux de forêts qui se sont déclarés au Maroc durant ces dix derniers jours n'ont pas atteint un grand degré de gravité. Le premier, signalé à la fin juillet, a tout de même ravagé quelque 20 hectares de forêts à Jbel Bayou, dans la commune rurale Ihadaden située à 7 kilomètres de Nador. Le second, plus récent, s'est produit dans une petite forêt longeant la voie ferrée entre Asilah et Tnine Sidi Lyamani. Pour ces deux incidents, et à en croire la version officielle, les feux n'ont pas fait de victimes et ont été maîtrisés avec une rapidité exemplaire. Mais il faut noter que pour l'incendie de Nador, la Protection civile a dû tout de même faire appel à l'armée et à la Gendarmerie qui ont mis en service cinq avions, dont un C-130, pour stopper la progression des flammes. Par contre, le feu d'Asilah n'était pas particulièrement grave, mis à part le fait que les trains de l'ONCF ont été immobilisés pendant des heures, et les pompiers ont réussi à le maîtriser seuls. D'ailleurs, leurs copains de l'armée étaient de service ce jour-là au Portugal, où ils aidaient les pompiers de Lisbonne à lutter contre un incendie, un vrai cette fois-ci, puisqu'il s'agit de 26 000 hectares de forêts ! A côté, l'incendie de Nador ressemblerait à un feu de camp. Mais pour l'entraînement, il n'y a pas mieux !