Il s'agit, entre autres, de nouvelles variétés performantes avec rendements supérieurs à 60 qx/ha, tolérantes à la sécheresse, résistantes aux différentes maladies et disposant de caractéristiques technologiques prisées par l'industrie de transformation. Blé, fèves, colza..., une nouvelle variété de plantes, plus résistantes aux maladies, moins exigeantes en eaux et avec un rendement supérieur. L'idéal pour tout agriculteur. Et cet idéal, les chercheurs agronomes marocains ont pu l'atteindre, ou du moins s'en approcher. Les chercheurs de l' l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) viennent tout juste d'en faire la preuve. Cela étant, qui dit recherche scientifique dit fonds et surtout patience. A titre d'exemple, le développement de ces variétés demande un temps significatif dans les domaines de l'INRA de 10 à 15 ans, comme l'a expliqué Faouzi Bekkaoui, directeur de l'Institut, dans une déclaration à la MAP. Mais ce travail a fini par payer, puisque ces variétés ont un bénéfice certain pour les agriculteurs en termes de rendement et du profit généré. Mais encore faut-il en faire la promotion auprès de ces derniers. C'est justement dans ce cadre que les nouvelles obtentions végétales de l'INRA dans les filières des céréales, légumineuses alimentaires et oléagineux ont été présentées, dans différentes régions du Royaume. Une journée de démonstration, placée sous le thème «les variétés INRA des grandes cultures : Des technologies agricoles novatrices pour l'essor des filières des céréales, légumineuses alimentaires et oléagineux», a été organisée à cet effet par l'INRA en faveur des professionnels et cadres de développement et de conseil agricoles, un peu partout. La journée, qui s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie «Generation Green 2020-2030», a pour objectif de partager les acquis des recherches de l'Institut et jeter la lumière sur le progrès génétique de ses nouvelles obtentions végétales en vue d'en promouvoir l'utilisation par la profession. Les participants ont ainsi eu l'occasion d'échanger et d'identifier les alternatives communes aux principales contraintes du développement des filières concernées. «Nous avons choisi de présenter dans des plateformes dédiées nos nouvelles obtentions végétales dans les filières des céréales, légumineuses alimentaires et oléagineux», a souligné le directeur de l'INRA. Lors de cette manifestation, les travaux réalisés en matière d'évaluation des principales variétés des blés pour le rendement, la qualité et l'état sanitaire dans différentes zones agro-écologiques du Royaume ont ainsi été présentés, afin de proposer un panier de variétés performantes de blé dur et de blé tendre par bassin de production. L'INRA a exposé tout particulièrement ses nouvelles obtentions de blé dur : variétés performantes (rendements supérieurs à 60 qx/ha), tolérantes à la sécheresse, résistantes aux différentes maladies et disposant de caractéristiques technologiques prisées par l'industrie de transformation. S'agissant de la plateforme d'innovation des légumineuses alimentaires, les participants ont pu découvrir, en plus de nouvelles «variétés prometteuses», deux variétés de fèves et fèveroles récemment inscrites au Catalogue officiel et présentant des rendements potentiels supérieurs à 40 qx/ha, avec une résistance aux principales maladies et une large adaptation aux différentes zones agro-écologiques. Pour ce qui est des cultures oléagineuses, la démonstration s'étale aux nouvelles obtentions de colza, en plus des six variétés marocaines inscrites au Catalogue officiel entre 2008 et 2018 et qui sont toutes des variétés de type Canola, hautement productives en graines et en huile de bonne qualité, indemne d'acide érucique et avec un tourteau à faible teneur en glucosinolates. Bref, le but de cette journée est de montrer les nouvelles variétés de céréales dont le blé dur, tendre et l'orge, ainsi que les légumineuses dont les pois chiches et les lentilles, fèves et féveroles et les plantes oléagineuses dont le Colza utilisé dans la fabrication de l'huile auprès des agriculteurs. Ces nouvelles variétés peuvent donner un rendement de plus de 50% que les variétés anciennes. Malgré cela, seulement 30% des agriculteurs utilisent des variétés nouvelles et certifiées au moment où la plupart utilisent des variétés anciennes de 20 et 30 ans. Pourtant, ces nouvelles variétés sont d'une grande qualité et permettent d'avoir des rendements plus importants et sont plus résistantes aux maladies, expliquant que ce résultat est le fruit de plusieurs années de recherches pilotées par l'INRA qui accompagnera le ministère de tutelle dans la mise en œuvre pendant les dix prochaines années de la stratégie «Génération Verte 2020-2030».