Responsables RH, chefs de projet, juristes, ingénieurs, spécialistes des technologies de l'information sont très demandés. Même si certains métiers classiques continuent d'animer le marché de l'emploi (commerciaux, financiers, comptables…), certains profils manquent cruellement sur la place. Nous dressons cinq profils qui font défaut. Responsables RH Poste stratégique dans la fonction RH. C'est l'intermédiaire entre le DRH et les autres responsables du département (formation, gestion de carrières…). Le responsable de la GRH définit et propose une politique de RH adaptée à la stratégie et au projet de l'établissement. Il en contrôle la mise en œuvre et en évalue les résultats. Son activité embrasse le cadre conceptuel de la gestion des personnels et des compétences, qui s'appuie lui-même sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences et la formation. Ses compétences ? La maîtrise des techniques d'organisation et méthodes, notamment dans le domaine de la GRH, les techniques d'encadrement (savoir coordonner et motiver une équipe, animer un réseau, former et informer son personnel, déléguer, évaluer des résultats de manière rigoureuse et exhaustive, gérer les conflits…). Chefs de projet (informatique, marketing, audit…) Le terme chef de projet s'applique à toutes les fonctions (informatique, marketing, communication…). Il a pour but d'utiliser efficacement les ressources techniques et humaines disponibles afin d'apporter un nouveau service ou produit en un temps et budget défini. En plus de solides connaissances techniques, ce poste demande de la rigueur, de la méthode, une excellente organisation, d'excellentes qualités relationnelles ainsi que la capacité à encadrer et à motiver son équipe. Ce poste n'est pas proposé aux débutants car il nécessite des compétences variées et un sens de la communication développé. En revanche, il est tout à fait accessible après une première expérience réussie dans le développement, par exemple. Après quelques années dans la fonction, un chef de projet peut se voir confier des projets de plus en plus complexes. Il peut aussi choisir de devenir directeur de projet, ingénieur d'affaires, consultant, voire expert… Le choix est vaste ! Juristes D'entreprise, d'affaires ou fiscaliste, les juristes font leur entrée en force ces dernières années. Il faut être armé d'une solide formation juridique complétée, dans l'idéal, par une formation complémentaire en finance, informatique… La maîtrise des langues est de plus en plus exigée (arabe, espagnol, anglais…). On estime qu'un juriste est véritablement opérationnel après trois à cinq ans d'expérience. Le juriste doit acquérir rigueur, esprit de synthèse et d'analyse. Capacités rédactionnelles, habileté dans les négociations, rapidité, ouverture d'esprit et sens du travail en équipe sont aussi des qualités attendues d'un bon juriste. Les offres d'emploi concernent souvent des personnes expérimentées. Des spécialités telles que la fiscalité et le droit des sociétés sont très recherchées. Les postes se trouvent essentiellement auprès des grandes entreprises. Ingénieurs La demande nationale en ingénieurs est estimée entre 3 500 et 5 000 par an alors qu'on forme à peine un millier d'ingénieurs chaque année. Un chiffre dérisoire. Des secteurs comme l'industrie pharmaceutique, l'automobile, l'aéronautique, les services, et l'offshoring… ont des besoins éminents en compétences pointues. Actuellement, l'industrie reste le plus grand consommateur d'ingénieurs, mais d'autres secteurs comme les télécoms, les équipementiers, les banques et les assurances sont également friands de cette population. A noter que la demande étrangère est de plus en plus importante. Les métiers liés aux technologies de l'information En tête des entreprises utilisatrices, les banques, sociétés d'assurance, multinationales comme PME. Elles ont toutes besoin d'informatique et donc de personnes compétentes dans ce domaine : administratifs, ingénieurs, techniciens. On trouve aussi dans cette catégorie très vaste les cabinets d'études techniques, les organismes de recherche, les administrations,… Parmi les secteurs créateurs d'emplois à surveiller : Internet. Aujourd'hui, le secteur recrute surtout des webmestres et des infographistes, à la frontière des métiers de l'informatique et des hot-liners. Il a davantage besoin de spécialistes de la communication que de techniciens. Pour se développer et intégrer de plus en plus de fonctions sur leurs sites, les entreprises auront besoin de développeurs et autres métiers des secteurs études et développement et télécoms. A surveiller également la télévision, qui, devenant interactive, fera appel à des systèmes informatiques pour fonctionner, et donc à des informaticiens et à des spécialistes des télécommunications. Avis d'expert Les secteurs pointus à l'affût d'ingénieurs spécialisés philippe montant DG de Rekrute.com «Parmi les profils les plus recherchés, ceux des ressources humaines vu les projets d'organisation et de restructuration. Dans les entreprises autrefois gérées par le directeur financier et administratif, le poste de DRH ou de responsable RH est encore nouveau. Organisation RH, formation, gestion des carrières… plusieurs spécialités sont concernées. Mais, l'expérience fait défaut pour certains profils. Dans la finance, nous avons constaté une forte demande pour les gestionnaires de fonds et experts en fusion-acquisitions. Des secteurs pointus comme l'aéronautique, l'automobile et les télécommunications sont aussi à l'affût d'ingénieurs spécialisés. On est confronté de plus en plus à de grosses commandes (15 à 20 ingénieurs pour un seul client) surtout dans le domaine de l'offshoring. Ce qui est irréalisable. D'autres demandes d'ingénieurs concernent notamment l'agroalimentaire… Parallèlement, Il y a une demande récurrente de responsables export dans le textile. Les candidats doivent être de parfaits hispanophones en raison des appels d'offres émanant principalement du Royaume ibérique» Avis d'expert Seuls 20% des candidats répondent aux besoins des entreprises meriem el kerzazi Responsable recrutement chez Diorh Sur 100 candidatures, seulement 20% correspondent aux exigences. Les raisons sont nombreuses : manque d'expérience, absence de qualités comportementales, déficience en langues étrangères… Ceci dit, beaucoup de jeunes investissent en formation pour développer leurs compétences et leur employabilité. Depuis quelques années, de nouveaux profils intéressent les entreprises. Par exemple, les spécialistes en droit des affaires ou en fiscalité, mais aussi en droit international. Ceci s'explique par les changements actuels dans l'environnement des affaires. Les chargés de relation presse sont également demandés avec, nouveauté, maîtrise de la langue arabe. Enfin, le marché enregistre plus que d'ordinaire des offres pour les chefs de projet. Les besoins des entreprises sont clairs : des profils capables de gérer tout un processus en veillant à faire travailler toutes les fonctions spécialisées de manière coordonnée. Une bonne partie de nos recherches s'effectue à partir de la base de données des écoles nationales ou étrangères ainsi que du relationnel. Mais la chasse de têtes est privilégiée pour les profils rares.