Le Comité de gestion du service universel vient de valider la liste des localités pour 2008-2011. Une enveloppe de 1,44 milliard de DH pour la nouvelle phase. Le programme «Pacte», généralisation du raccordement des régions exclues ou isolées au réseau de télécommunications et à internet, entre dans une nouvelle phase. Financée par une redevance de 2% prélevée sur les bénéfices des opérateurs télécoms au titre du service universel, le plan 2008-2011 qui vient d'être validé par le Comité de gestion du service universel des télécommunications (CGSTU) que préside le Premier ministre concerne 9 263 localités. 2 millions de personnes sont concernées, soit 17% de la population rurale. 50% des localités à desservir se situent déjà dans le champ d'action de l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH). Rien qu'en 2008, 311 localités rurales disposeront de centres d'accès communautaires pour un montant de 42 MDH. L'enveloppe totale affectée à ces projets est de 1,44 milliard DH. Pour la période 2005-2007, ce sont quelque 2 000 localités qui ont été raccordées moyennant un budget global de 600 MDH. Les projets sont proposés par les opérateurs qui en déduiront le coût de leur redevance annuelle Pour tous les projets, ce sont les opérateurs télécoms qui proposent au comité de nouvelles zones à couvrir. Une fois évalué, le coût est par la suite déduit de leur redevance annuelle. Détail important : le comité ne valide ces projets que s'il les juge commercialement non rentables. D'ailleurs, il en a déjà recalé pour cette raison. Il est prévu un mécanisme d'urgence qui peut être déclenché par le ministère de l'intérieur ou la défense. L'un de ces départements peut demander à un opérateur de procéder par anticipation, pour des raisons de sécurité ou de service public, à des travaux de raccordement de certaines parties du territoire national. C'est arrivé dans la province de Khénifra, suite à la vague de froid de l'hiver dernier. Une opération qui, selon l'Agence nationale de réglementation des télécommunications, a coûté 9 MDH. Dans le même ordre d'idées, l'ANRT pilote un autre programme dénommé «Genie» et doté d'un financement propre de 1,1 milliard de DH qui porte sur la généralisation des technologies de l'information et de la communication dans l'enseignement. Lancé en 2005, il vise à équiper 8 600 écoles primaires, collèges et lycées en salles multimédia connectées à internet. L'ANRT a été chargée cette année de mener une enquête sur la qualité d'utilisation des salles et équipements déployés dans le cadre du programme. Le travail sera entamé dès janvier 2008.