La province dispose de nombreux atouts naturels, touristiques et culturels. Mais les arrivées et nuitées enregistrées restent faibles compte tenu du potentiel. Traditionnellement agricole, la province d'El Jadida tente de développer d'autres activités économiques, dont le tourisme. En effet, elle dispose de nombreux atouts qui en font une destination touristique à grand potentiel. De par sa proximité géographique de la capitale économique, ses longues plages sur la côte atlantique et ses lagunes entre Mharza Sahel et Oualidia, la province d'El Jadida constitue une zone balnéaire par excellence. On y retrouve en plus des vestiges historiques typiques, que ce soit la cité portugaise, la médina d'Azemmour, les Tazotas, les kasbahs de Boulaouane et de Oualidia, ou encore Asswar El Gharbia... Son programme culturel quant à lui est des plus diversifiés, comprenant des manifestations à caractère culturel, sportif et artistique : Salon du Cheval, malhouniates, andalousiates, Festival Jawhara, Festival des huîtres, Moussem Moulay Abdellah, Festival de la fauconnerie et plusieurs Moussems à caractère agricole, culturel et artistique. Notons que sa proximité géographique avec Casablanca, et les nombreux moyens de transport qui la desservent, en font une destination des plus appréciées, surtout par les habitants de l'intérieur du pays (Marrakech). En effet, une panoplie de moyens plaide en sa faveur : une bonne connectivité routière, autoroutière et ferroviaire, un aéroport à moins d'une heure, 3 ports environnants (Casablanca, El Jorf, et Safi). Ainsi, la région aspire aussi bien à un tourisme d'affaires favorisé par le hub de Casablanca, qu'à un tourisme de loisirs avec une offre s'appuyant sur le culturel, le golfique et l'écologique ainsi qu'un produit balnéaire dédié au tourisme interne. La capacité d'hébergement au niveau des zones d'El Jadida et de Sidi Bennour, toutes catégories confondues, s'élève à 61 unités offrant environ 1 937 chambres et 3 513 lits et places (dont 44 unités d'établissements classés avec 2 983 lits). Par ailleurs, en plus de l'offre hôtelière, il existe de nombreux types de maisons, d'appartements et de villages de vacances à caractère social, qui accueillent annuellement un nombre important de familles marocaines essentiellement. «La capacité litière demeure généralement insuffisante, en particulier pendant la saison estivale et nécessite d'être développée en qualité et en quantité pour répondre à la demande actuelle et potentielle des visiteurs de cette région, en particulier les touristes nationaux. D'où la nécessité de la diversification de l'offre et son renforcement par de nouvelles unités de haut standing 4* et plus, et la réalisation de structures d'accueil adaptées aux nationaux», déclare Ain Rahba Abdellah, délégué provincial du tourisme d'El Jadida. A la fin de l'année 2016, les arrivées touristiques ont connu une stagnation avec 144 578 arrivées, contre 145 239 en 2015. Quant aux nuitées, elles ont enregistré une baisse de 6%, avec 363 526 nuitées en 2016 contre 387 303 un an plus tôt. Il convient de rappeler que les statistiques n'incluent pas les établissements non classés (appartements meublés ou villages de vacances). Par marché, les touristes étrangers ont enregistré une baisse de 18% et représentait 174 844 nuitées touristiques en 2016 contre 212 900 en 2015. Le marché français arrive en tête de classement avec 42459 nuitées, suivi par les pays arabes avec 25945 nuitées, l'Allemagne avec 20141 nuitées et le Royaume-Uni avec 13469 nuitées. Le marché national représentait, quant à lui, 188 682 nuitées en 2016 contre 174 903 en 2015, soit une hausse de 8%. La ville d'El Jadida et sa région ont ainsi besoin d'une fréquentation plus dense pour rentabiliser son potentiel touristique, ce qui ne peut se faire sans une offre hôtelière riche et diversifiée ainsi qu'une desserte aérienne suffisante et régulière. «Bien qu'ayant été multipliée par 2,5 en 15 ans, la capacité en hébergement du Royaume est restée concentrée sur Marrakech, Agadir et Casablanca à hauteur de 54%. Aujourd'hui, El Jadida-Mazagan représente seulement 1% de la capacité d'hébergement totale du Maroc, ce qui en fait une région avec un fort potentiel de développement futur au niveau de l'offre hôtelière», nous explique Ismail Loubaris, Directeur ventes, marketing et distribution Accor Hotels Maroc. Et de continuer : «Ceci étant dit, il faut garder à l'esprit que le taux d'occupation moyen des établissements hôteliers au niveau national reste relativement faible, autour de 42%, alors qu'au niveau d'El Jadida-Mazagan, ce taux ne dépasse pas les 36%». D'où la notion de taille critique et la nécessité de conjuguer développement de l'offre hôtelière, renforcement de la desserte aérienne et intensification des efforts de promotion de la région aux niveaux national et international.