«Les nouveaux marchés prisés par les exposants sont les pays du Golfe et particulièrement les Emirats Arabes Unis». Comment analysez-vous la situation sur le marché de l'immobilier au Maroc ? Le marché de l'immobilier connaît actuellement une phase de mutation. Cette phase, nous la vivons à l'instar de l'ensemble des opérateurs du secteur. La crise en Europe et l'incertitude socioéconomique qui y sévit a, certes, conduit les MRE et autres acquéreurs à faire des arbitrages en matière d'investissement immobilier. Mais une chose est certaine, les 5 millions de Marocains établis à l'étranger sont en grande majorité intéressés si leurs moyens le permettent d'acquérir un bien dans la terre de leurs racines... Cette fibre est et restera omniprésente. Quel impact a le SMAP Expo sur les opérateurs du secteur ? Les salons SMAP, depuis la première édition, sont devenus le rendez-vous incontournable des intervenants dans l'immobilier. Ils permettent d'évaluer la dynamique du secteur et de ses tendances auprès des résidents marocains à l'étranger ainsi qu'auprès des étrangers. Ce genre de rencontres contribue également à la stimulation de l'Investissement direct étranger (IDE) au Maroc dans le domaine immobilier. Peut-on dresser un profil des visiteurs du Salon ? Le SMAP va à la rencontre de publics diversifiés. Evénement dynamique, il optimise la capacité à intéresser et à satisfaire des attentes diverses en Europe et au Moyen-Orient. Il s'agit de cibler et de stimuler une demande effective ou potentielle. L'expérience déjà capitalisée fait état d'une progression régulière dans les métropoles telles que Paris, Bruxelles, Amsterdam, Milan, Düsseldorf auxquelles s'est ajouté avec succès Abu Dhabi ou Dubaï. Que recommandez-vous aux visiteurs pour optimiser leur visite lors du salon ? Et quels conseils pouvez-vous prodiguer aux visiteurs afin de les aider à choisir le bien immobilier idoine? Nous avons mis en place sur tout le salon des panneaux préventifs sur les 10 recommandations du SMAP avant d'acheter. Sans oublier un cycle de conférences et d'ateliers animés par des notaires et des experts durant les 4 jours du salon pour conseiller le visiteur. Quels messages souhaiteriez-vous faire passer aux professionnels de l'immobilier concernant la communauté marocaine à l'étranger à cette occasion ? Il appartient aux opérateurs dans un contexte de mutation de s'adapter à la demande, notamment par l'effet prix, mais aussi et surtout par la qualité, le respect des engagements, l'écoute et la réactivité à cette écoute. Beaucoup d'efforts ont été consentis dans ce sens ces dernières années. Où en est l'Admnistration dans le processus de simplification des procédures aux MRE durant le temps limité des vacances estivales ? Le ministère de l'habitat est un partenaire actif et est présent au salon, permettant ainsi de sonder les besoins des MRE ainsi que des étrangers qui constituent une frange non négligeable de la demande en logements, ce qui lui permet de répondre d'une manière adéquate à cette demande dans divers programmes d'habitat intégré initiés aussi bien par le secteur privé que public. Pour ce qui concerne le ministère des MRE, sa présence au salon dans les différentes éditions du SMAP de Paris et d'ailleurs a permis aux milliers de visiteurs de s'informer et de faire part de leurs doléances sur des sujets divers et variés. Lequel des salons par pays rencontre le plus de succès ? Pour quelle raison ? Avez-vous prévu de lancer d'autres salons à part les destinations que vous avez déjà ciblées jusqu'à aujourd'hui ? Chaque pays a sa particularité, son histoire avec l'immigration, sa législation et surtout le nombre de MRE qui influe sur l'affluence sur le salon. Hormis les incourtournables salons SMAP organisés en France ou en Belgique, les nouveaux marchés qui sont prisés par les exposants sont certainement les pays du Golfe et particulièrement les Emirats Arabes Unis.