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La faillite d'un Modèle
Publié dans Lakome le 15 - 03 - 2013

Une vision d'ensemble de l'économie marocaine reconnaîtrait à la caisse de compensation le rôle de stabilisation de la consommation des ménages.
Certes, le rôle avoué de celle-ci est de protéger le pouvoir d'achat des ménages, mais à défaut d'observer un indicateur exhaustif mesurant le degré de cette protection, il serait intéressant d'observer l'évolution de la consommation finale des ménages à travers les 60 dernières années.
L'évolution de la consommation des ménages est un indicateur important de leurs prédictions des évènements futurs: ces derniers sont confiants dans l'avenir lorsque leur consommation est constante, ou stable. Ils sont optimistes quant à la stabilité de leurs revenus, et en un sens, on observe bien une réduction substantielle de la variabilité dès les années 1970. Cette variabilité devient presque constante à la fin des années 1980, et rien ne présage d'un changement dans cette tendance. Les ménages marocains donc, sur la base de cet indicateur, bénéficient d'une stabilité dans leur projection de revenus, ce qui permet peut-être de supposer qu'ils ont une prédiction plutôt optimiste de la régularité de leurs revenus.
Cependant, alors qu'on observe la même tendance pour le PIB (une diminution séculaire de la volatilité du cycle d'affaire) l'observateur ne peut s'empêcher de remarquer que la volatilité de la consommation par individu est notoirement plus élevée que son revenu. Ceci signifie plusieurs choses, dont la plus importante est la faillite de l'hypothèse que les ménages traitent leurs revenus comme une succession assurée de transferts monétaires (une hypothèse explicitement prise en compte dans ce qui transpire des modèles utilisés au Maroc) et conforte l'idée que l'incertitude quant à la pérennité de ces revenus est intimement liée aux habitudes de consommation des ménages. Certes, la corrélation de l'évolution des composantes cycles des deux agrégats est assez élevée, mais elle n'est pas plus élevée que la corrélation entre le revenu et les dépenses des administrations publiques, ou plus important encore, la composante liée aux effets exogènes (source d'incertitude) générés dans ou importés par l'économie marocaine.
Sur la base de ces seuls résultats, et sans porter préjudice à la pertinence de la contribution d'autres éléments dans l'analyse des comportements de consommation des ménages, l'argument selon lequel la caisse de compensation protège le pouvoir d'achat des ménages est grandement mise en cause: cela suppose que les effets exogènes (comme l'impact du prix des hydrocarbures et de leurs dérivés) seront forcément néfastes à la consommation, et donc au niveau de vie des ménages. Cela ignore l'utilisation alternative qu'on peut faire des ressources employées à financer le système actuel.
Il s'agit ici de présenter l'argument intellectuel en faveur des transferts directs aux ménages comme solution alternative au système actuel président à la subvention des prix de certains biens: en un sens, un transfert monétaire direct aux ménages est plus efficace, car il agit comme supplément de revenu.


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