La famille de l'étudiant Mohamed Fizazi, victime de brutalité policière à l'université de Fès refuse de signer l'autorisation d'enterrement de son fils avant qu'une autopsie ne soit effectuée, et la colère gronde en milieu étudiant. Contacté par Lakome, le père de Mohamed Fizazi (témoignage vidéo ci-contre, diffusée parle site Fes news), décédé la fin de la semaine dernière suite à de graves blessures au niveau de la tête, refuse de signer l'autorisation d'enterrement de son fils. Mohamed Fizazi avait passé plusieurs jours au CHU de Fès, après avoir reçu des coups au niveau de sa tête dans une intervention policière musclée pour démanteler un rassemblement du syndicat étudiant à la Cité universitaire de Fès. Par ailleurs, l'Union pour le changement du système éducatif, s'apprête à lancer une campagne contre la brutalité policière qui, selon les l'Union, ainsi que plusieurs ONG des droits de l'homme, prend de plus en plus d'ampleur. Il est à rappeler que le dernier étudiant décédé sous la répression policière, remonte à l'année 2008, Abderrazzak El Gadiri, qui a perdu la vie suite à la répression d'une marche de solidarité avec la Palestine, sortant de l'Université de Marrakech. Par ailleurs, les interventions policières se sont intensifiées contre les manifestations et actions étudiantes depuis le début de l'année universitaire 2012/2013. Au début de l'année, le ministre de l'Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, avait appelé au secours son collègue à l'Intérieur pour se préparer à une rentrée qui allait être probablement chaude, vu la dégradation des conditions d'accès aux études supérieures (Une place disponible pour chaque nouveau bachelier pour cette rentrée, selon les chiffres du ministère).