La cour d'appel d'Agadir a condamné mardi 8 jeunes de Sidi Ifni à des peines allant de 3 à 6 mois de prison pour avoir participé à «une marche non-autorisée». Ces derniers, membres de l'AMDH et de l'Association des diplômés chômeurs, ont été arrêté fin septembre et affirment avoir été torturés dans les locaux de la police. Une semaine plutôt, à Al Hoceima, c'est le militant Abdelhamil Bekkali qui a été condamné en appel à deux ans de prison. Selon les associations marocaines de défense des droits de l'homme, plus de 60 jeunes du mouvement du 20 février sont actuellement incarcérés à travers le royaume. Par ailleurs, l'association de lutte contre la corruption, Transparency Maroc, a décidé de décerner le prix de l'intégrité cette année au mouvement du 20 février, ainsi qu'à son artiste, le rappeur Mouad Belghouat alias Lhaked (l'enragé), devenu l'icône de la protestation au Maroc après son arrestation et sa seconde condamnation à un an de prison. Mouad a été condamné pour atteinte à corps constitué suite à la diffusion d'une chanson sur Internet intitulée Les chiens de l'Etat.