El Kalâa des Sraghna :grippe aviaire Samedi dernier, vers neuf heures du matin, un oiseau a été déclaré mort sur la branche d'un arbre, près de la résidence du gouverneur de la ville d'El Kalâa des Sraghna. Une véritable folie a pris tout un staff paniqué jusqu'aux environs de 17 H pour qu'un fou règle le problème. Après la vache folle, la grippe aviaire est sur le chemin d'affoler plus d'un. Partout dans le monde, des mesures de sécurité sont prises pour contrecarrer ce fléau dont on ne connaît pas assez les conséquences sur l'homme. Au Maroc, ces mesures se concrétisent, entre autres, par la mise en place de numéros de téléphone par lesquels les citoyens doivent joindre les autorités compétentes. À Casablanca, comme partout au Maroc, les éléments des services d'hygiène sont sur le qui-vive. À chaque appel, matin comme soir, ils doivent répondre présent en se déplaçant sur place pour constater la mort d'un volatile et établir un rapport pour chaque cas. À El Kalâa des Sraghna, samedi dernier, un pique-bœuf a été remarqué mort sur la branche d'un arbre près de la résidence du gouverneur de la province. Une fois l'alerte donnée, le Chikh est venu faire le constat et en a avisé le Pacha qui s'est déplacé sur place pour faire appel au service d'hygiène. Une fois le vétérinaire arrivé, il a refusé toute tentative exigeant que l'oiseau en question doive être descendu de l'arbre pour établir le constat. On a fait donc appel aux sapeurs pompiers qui ont ramené leur échelle et ont tenté de récupérer l'oiseau mort, vainement. L'échelle était courte et ne parvenait pas à la hauteur de la branche. On a eu l'idée alors de recourir aux jets d'eau pour faire tomber l'oiseau. La pression n'était pas assez forte au début, mais par la suite, lorsque l'oiseau a été atteint, il roulait autour de la branche de l'arbre. Un passant s'est porté volontaire pour grimper à l'arbre et récupérer l'oiseau. On l'a équipé d'une scie et il est monté. Soudainement, on s'est aperçu qu'il commençait à scier la branche à laquelle il s'accrochait. On a fini par comprendre que le bonhomme était quelque part dérangé. Quelqu'un d'autre est monté et a fini par scier la branche pour que tout le monde se rend compte, vers 17 H, que l'oiseau était coincé par un fil qui lui a collé aux pattes et qui s'est faufilé entre les petites branches de l'arbre l'empêchant de voler. Ainsi, l'oiseau est mort de faim et de soif. Quant à la grippe aviaire, elle a plutôt atteint ce staff qui était cloué au sol pendant huit bonnes heures attendant que l'oiseau descende. Prévert, qui préconisait de peindre une cage avec une porte ouverte, aurait été mort…de rire !