L'une des principales recommandations approuvées à l'issue du séminaire national de l'ENA du mardi 21 février s'est focalisée sur la création d'un Observatoire national chargé de la mise à jour et de l'exploitation des Référentiels Emplois et Compétences (REC) constituant la nouvelle « feuille de route » de la GRH dans l'administration publique. Autrement dit, à l'heure de la modernisation des secteurs publics, il ne saurait y avoir de réforme de la Fonction publique sans mettre au préalable les compétences aux commandes. Les REC représentent, justement, un outil privilégié pour une gestion prévisionnelle efficace des ressources humaines dans les départements administratifs et les EEP. Les autres résolutions de la journée dont l'ouverture a été donnée par Mohamed Boussaïd intéressent la capitalisation des expériences et expertises en la matière et la généralisation à l'ensemble des secteurs publics de la nouvelle démarche GPRH (Gestion prévisionnelle des ressources humaines) étendue à la GPECC (Gestion prévisionnelle des effectifs, des emplois et des compétences). La hantise du ministre « pontiste », en secouant vivement le « Léviathan », est de « forcer » dans les règles de l'art, quitte à remuer les vielles structures mentales longtemps forgées dans la bureaucratie, « le passage d'une gestion traditionnelle du personnel de l'administration vers une gestion prévisionnelle des ressources humaines ». Non sans avoir pris le soin de modifier le projet de loi en cours d'approbation institutionnelle portant Statut général de la Fonction publique. Et le renouveau de l'administration publique passe obligatoirement par la mise en place des REC qui constituent « l'une des principales actions fondatrices du renouveau du secteur public et de toute politique de valorisation des ressources humaines ». Comme quoi, avec « l'Eliot Ness » du gouvernement, les résultats ne se font pas attendre longtemps, et les risques à prendre ne sont pas boudés par Boussaïd.