Devant les tribunaux Hajar marchait dans la rue avec un sac à main sur l'épaule. Il faisait jour. C'était le 18 janvier à Hay Mohammadi. Derrière elle, marchaient des gens le plus naturellement du monde. Soudain, un jeune garçon de 24 ans se jeta sur elle et tenta de lui arracher le sac. Le frère de Hajar, qui marchait derrière sa sœur, se précipita pour empêcher le voleur d'accomplir son forfait. Là, le malfaiteur sortit son couteau et blessa le frère à la jambe. Le blessé, malgré une grosse plaie saignante, se releva et courut derrière le malfaiteur. Celui-ci se retourna encore une fois et lui coupa la moitié d'une oreille avant de prendre la fuite. Le 22 janvier, vers 23h 30, deux individus complètement ivres devaient chercher de quoi continuer la soirée. Ils guettaient une proie du côté de Hay Adil lorsqu'ils remarquèrent qu'un passant, basané, paysan, perdu dans cette masse de bétons armés, marchait dans une ruelle sombre. Ils se jetèrent sur lui et lui soutirèrent 450 DH , sa seule fortune. Mais le " paysan " qu'ils croyaient était solide et résistait à leur acharnement. L'un des deux malfrats sortit un couteau et lui arracha l'oreille et le blessa. Le blessé prit la fuite et se dirigea vers le poste de police qui était à 150 mètres plus loin. Les deux malfaiteurs le suivirent jusqu'au poste et continuaient à le frapper devant les policiers en permanence. Lorsque l'un des agents tenta d'intervenir pour arrêter le massacre du pauvre blessé, il se retrouva avec un bras cassé. Les deux malfaiteurs ont arraché la porte du poste de police et l'ont fracassée, ils ont cassé machines à écrire, bureaux, chaises… Même les plantes ont été déracinées. L'un des malfaiteurs a été maîtrisé et l'autre a pris la fuite. Quelques mètres plus loin, les éléments du GUS l'ont arrêté. C'était Rachid, le jeune garçon de 24 ans qui avait agressé 4 jours auparavant Hajar, et son camarade Abdelhak, du même âge, qui étaient derrière cette scène digne d'un asile psychiatrique. Les deux malfaiteurs ont fini par avouer plusieurs forfaits. Par ailleurs, le 20 janvier, vers 2 heures du matin, deux autres jeunes garçons, habitant douar Kabla, après avoir ingurgité une grande quantité d'alcool, se décidèrent à voler les baraques du quartier. La première qui leur était venue à l'esprit était celle d'une vieille dame dont le mari est emprisonné pour trafic de stupéfiants. Une fois à l'intérieur, ils prirent tout y compris les morceaux de viande du mouton d'Al Aïd. C'est à Souk Louizia qu'ils les écoulèrent contre 600 DH. Cherchant à pénétrer dans une autre baraque, ils furent surpris par le propriétaire qui a le sommeil léger. Cagoulés, ils prirent la fuite . Le 25 janvier, vers 6 heures du matin, une jeune fille, ouvrière dans une usine d'Ain Sebâa, fut agressée. Un marchand d'œufs vit lui aussi sa marchandise et son argent disparaître sous la menace de l'arme blanche. Un chauffeur de taxi, passant dans les parages, vit le pare-brise de sa voiture s'envoler. Le malfaiteur prit en otage une jeune fille occupant le taxi. Il lui arracha le sac à main qui contenait un portable et de l'argent avant de prendre la fuite. Courant comme un fou, couteau à la main, il fut repéré par des éléments de la police qui effectuaient une ronde dans les environs. Un policier a été blessé à la main et au front. Toufik, né en 1981, était l'auteur de tous ces méfaits. Bien qu'il ait fortement résisté à la police, il a été conduit au commissariat où il a avoué une partie de ses méfaits. Car Toufik, dit-il, ne se rappelle plus le nombre d'agressions à son actif. Son complice est en état de fuite. C'est devant le Parquet général que ces associations de malfaiteurs doivent répondre de leurs méfaits.