L'enceinte urbaine, les édifices monumentaux, les maisons, les statues, inscriptions et mosaïques témoignent de l'importance de ce site dans l'histoire de l'antiquité. Ils permettent d'analyser la structure d'une ville romaine comme nulle part ailleurs. Les interventions sur le site ont débuté en 1915. Les premiers travaux de conservation ont eu lieu entre 1930 et 1934. L'Arc de Triomphe , encore debout en 1721, fut dessiné par un voyageur anglais . Il s'est écroulé lors du séisme de Lisbonne en 1755. En 1952, commence l'œuvre de sauvegarde des mosaïques. Dans les années soixante, on travaille à la restauration du Capitole (1962), de la Basilique (1965-67) et de la Porte de Tanger (1967). En 1997, le site est inscrit par l'Unesco sur la liste du patrimoine mondial en tant qu'exemple exceptionnellement bien préservé d'une grande ville coloniale romaine, située à la limite de l'empire. En 1999, sur demande de l'Unesco, les archéologues avaient exprimé, à plusieurs reprises, la nécessité de protéger ce patrimoine. Un protocole d'accord relatif au projet de mise en valeur du site de Volubilis, a été signé en avril 2005, entre le Ministère de la Culture et la Fondation ONA. Il vise la préservation de ce site classé. Plusieurs réalisations ont été prévues : la construction d'un ensemble de bâtiments administratifs, d'un laboratoire de recherche, d'une réserve pour les objets trouvés lors des fouilles archéologiques et des maisons d'hôtes. La construction d'un musée sur le site est programmée. Monsieur Hassan Limane*, considère que “les sites archéologiques, devraient être gérés par deux Ministères : la Culture et le Tourisme. Volubilis est un site qui se situe entre deux villes impériales visitées par les touristes (Meknès et Fès). Si on tient vraiment à développer un tourisme culturel dans notre pays, il faut placer le site de Volubilis au cœur des circuits touristiques qui passent par cette région du Maroc”. Des packages touristiques seraient les bienvenus pour mieux faire découvrir nos sites archéologiques. *Enseignant, chercheur à l'Institut des Sciences de l'Archéologie et du Patrimoine (INSAP).