Si la tension est apparente sur le plan politique entre Paris et Damas en raison de la coopération insuffisante de la part de cette dernière avec le juge allemand Mehlis, les relations économiques s'améliorent graduellement sans tapage médiatique. Ce qui explique, en quelque sorte, le refus de la France d'appliquer des sanctions économiques draconiennes contre la Syrie. Le vice- premier ministre syrien a indiqué à La Gazette du Maroc que le gouvernement français qui avait ficelé le dossier syrien de partenariat euro-méditerranéen, honore toujours ses engagements. Il vient de financer un projet de canalisation sanitaire dans les villes de Lattaquieh et Tartous. De son côté, l'ambassadeur français à Damas, Jean François Giraud a insisté, lors de l'Iftar offert aux religieux et industriels syriens, sur l'indépendance des relations commerciales et économiques du politique. D'autre part, on apprend que le président Bachar al-Assad a adressé un message à son homologue français, Jacques Chirac, via un homme d'affaires français d'origine syrienne, selon lequel Damas est aujourd'hui prête à négocier le contrat portant sur l'achat d'Airbus. Une affaire qui avait été annulée il y a environ un an. Ce qui a créé, à l'époque, du rififi au niveau des relations entre les deux pays ce, malgré l'intervention de feu Rafic Hariri, ami de Chirac.