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‘‘J'ai été cité arbitrairement dans cette affaire''
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005

Entretien avec Mohamed Fadel Iraki, présumé receleur d'objets volés du Palais royal de Rabat
Il est à la fois un homme d'affaires connu dans le milieu des assurances à Casablanca et l'un des principaux actionnaires du "Journal Hebdomadaire " et "Assahifa". Depuis la semaine dernière, son nom a été mêlé à une grosse affaire de vols d'objets précieux du Palais royal de Rabat. On l'a présenté, tout d'abord, comme l'un des complices avérés dans cette affaire avant de le désigner comme l'un des receleurs des objets dérobés. Lui, c'est Mohamed Fadel Iraki. Dans cet entretien accordé à La Gazette du Maroc, il réfute catégoriquement les propos tenus contre lui par quelques organes de presse quant à son implication effective dans le cadre de cette affaire de vol d'objets de la résidence royale de Rabat. Collectionneur d'objets d'art, Mohamed Fadel Iraki déclare avoir été peut-être induit en erreur lorsqu'il avait acheté, il y a 18 mois, chez un brocanteur des verres en cristal monogrammés H II. Une marchandise qui s'est avérée par la suite dérobée du Palais royal de Rabat. Entretien.
La Gazette du Maroc : vous avez été entendu jeudi 22 septembre courant par la BNPJ pour une affaire d'achat d'objets volés du Palais royal de Rabat. Qu'en est-il réellement ?
Mohamed Fadel Iraki : tout d'abord une précision très importante. Si j'ai accepté de répondre à vos questions, c'est pour l'unique raison que mon nom a été cité arbitrairement dans une dépêche de la MAP, datée du 22 septembre, qui a relaté l'affaire du vol d'objets du Palais de Rabat. En diffusant cette information, la MAP a donc violé le secret de l'enquête, ce qui me permet donc de donner mon point de vue par rapport à ce qu'on peut me reprocher dans cette affaire. Effectivement, dans la matinée du jeudi 22 septembre, très tôt, la police, les éléments de la BNPJ en l'occurrence, s'est rendue à mon domicile casablancais vers le coup de 6H du matin. Ils ont sonné à ma demeure et c'est moi-même qui leur ai ouvert la porte. Ils se sont présentés et m'ont demandé si j'étais en possession de verres en cristal monogrammés H II, les initiales de feu Hassan II. J'ai répondu en toute franchise par un oui et je les ai invités à entrer chez moi à défaut même d'un mandat de perquisition. On a demandé à les voir, chose que j'ai accepté volontairement et sans aucune contrainte.
Qu'est-ce qui s'est passé par la suite ? Vous a-t-on arrêté pour autant ?
Absolument pas. Ils m'ont demandé respectueusement de les accompagner aux locaux de la BNPJ, sis bd Roudani, pour un interrogatoire de routine. Ils ont également emporté les paquets qui contenaient les verres incriminés que j'ai achetés en toute légalité chez un brocanteur installé à Rabat. Une fois sur place, les policiers ont procédé tout d'abord et en ma présence à compter les verres. Une opération qui a duré à peu près une heure.
Ils ont par la suite consigné la quantité et la description des verres dans un PV. S'ensuivait la procédure de routine, à savoir des questions relatives à mon identité, ma date de naissance, la nature de mon travail, les noms de mes parents… etc.
Les enquêteurs m'ont demandé également si je savais que les verres appartenaient au Palais royal. Je n'ai pas nié pour la simple raison que les verres portent tous le monogramme du Roi Hassan II.
Mais est-ce que vous saviez que les verres en question ont été dérobés du Palais royal de Rabat ?
Jamais de la vie. Contrairement à ce qui a été rapporté par la dépêche de la MAP, je n'ai jamais déclaré une telle aberration aux policiers chargés de l'enquête. Et heureusement que tout est consigné dans les PV de la police. L'information publiée par la MAP est une aberration pure et simple. Elle m'a présenté comme le complice idéal dans cette affaire de vol et de recel, chose que je réfute catégoriquement.
Justement, la dépêche de la MAP a fait un lien direct entre votre qualité d'actionnaire principal du " Journal Hebdomadaire " et " Assahifa " et l'affaire du vol de la résidence royale. Qu'en dites-vous ?
Je n'ai pas à répondre à cette question, parce que je ne détiens aucun élément de réponse à ce sujet.
Ce que je sais par contre, c'est qu'ils ont balancé volontairement mon nom, prénom et ma qualité d'actionnaire dans les deux journaux dans une affaire où sont entendus une dizaine de personnes. Je vous laisse le soin de chercher à comprendre le pourquoi de la chose !
Revenons à votre affaire. De quoi vous accuse-t-on au juste aujourd'hui ?
À ma connaissance, on ne m'accuse de rien. J'ai été simplement entendu dans le cadre de cette affaire et relâché quelques heures après (vers le coup de 10h de la même matinée). Les enquêteurs n'ont rien retenu contre moi et ne m'ont signifié aucune charge d'inculpation. D'ailleurs, le brocanteur qui m'a vendu les verres incriminés a été également relaxé après avoir été entendu par les enquêteurs de la BNPJ. Celui-ci a avoué qu'il a vendu légalement la même marchandise à beaucoup de gens que ce soit à Rabat ou à Casablanca.
Mais comment le brocanteur qui vous a vendu les verres en a eu possession ? Avez-vous une idée sur le circuit par lequel a transité cette marchandise ?
Le brocanteur en question est un homme connu dans le milieu de la brocante au Maroc. Que ce soit à Rabat ou à Casablanca, il a un portefeuille bien garni de clients très importants qui lui proposent leurs objets d'art.
C'est pour vous dire que la transaction s'est faite en toute légalité et non pas dans la clandestinité, comme les gens peuvent le croire. Dans cette chaîne de vendeur -acquéreur, il faut préciser que je ne suis qu'un acheteur final. Un acheteur de bonne foi qui n'a eu aucun soupçon au moment de l'opération de vente sur le circuit frauduleux qu'auraient emprunté les verres incriminés. Les gens qui me connaissent peuvent vous dire que je suis, et depuis longtemps, un collectionneur d'objets d'art. Et c'est en cette qualité que je me suis permis d'acquérir cette marchandise. Pas plus loin qu'aujourd'hui, j'ai appris que les mêmes verres en cristal sont en vente libre dans un magasin qui a pignon sur rue à Casablanca.
Justement, un collectionneur d'objets d'art doit également bien s'assurer de la provenance de la marchandise achetée…
Ecoutez, au moment de l'acquisition des verres en question, il circulait deux versions plausibles sur l'origine de ces objets. La première version racontée faisait état d'une sorte de cession de quelques objets précieux du Palais royal, quelques années après la mort du Roi Hassan II. On les a cédés grâcieusement à quelques personnes qui les ont vendus à leur tour à d'autres personnes, et ainsi de suite. Selon la deuxième version, le Palais aurait commandé cette même marchandise chez quelques fournisseurs étrangers qu'il avait par la suite jugé inutile. Ce qui explique peut-être le fait qu'elle se trouvait en vente libre chez les brocanteurs qui l'avaient également revendue à leurs clients respectifs.
À combien avez-vous acheté l'unité ? On dit que le prix dépasse largement les 3000 DH/pièce ?
C'est faux. Au fait, le prix variait selon la taille et la qualité du verre acquis. Je peux vous dire que le prix de l'unité n'a guère dépassé les 1300 dirhams la pièce. En tout et pour tout, ce sont environ 140 pièces que j'ai achetées, il y a de cela plus d'une année, chez le brocanteur de Rabat que je fréquente depuis plusieurs années.
Comment voyez-vous l'issue de cette affaire? Y aura-t-il des suites judiciaires?
En ma position, je ne peux prévoir l'issue de cette affaire. Ce que je sais par contre, c'est que je suis un simple acheteur, peut-être induit en erreur.


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