Il est des fois où il serait judicieux de poser la question sur ce qui fait de l'internet la toile de fond de l'inintelligence. Car, cette toile-là n'est pas toujours le synonyme de l'ingéniosité humaine. La preuve par les écrits sur les sites obscures de personnes et mouvements tout aussi obscures. Abdelmajid Khatib est de ceux qui croient savoir –et doctement!- que l'humanité n'a rien de brillant que sa surface, et il trouve bien évidemment dans le site d'Al Adl Wal Ihsane une courroie de transmission et un vecteur. Pour lui, il y a lieu de poser la question " qu'a fait la démocratie à l'occidentale des droits de l'homme dans le monde ? ". En un mot, comme en mille : rien ! Ou plutôt, tout le mal imaginable. En termes plus clairs : "ce que la démocratie occidentale a fait subir aux droits humains fait saigner les cœurs, une seule page ne suffirait pas pour le décrire". Est-ce seulement une question de mauvaise application des principes démocratiques, ou bien le ver est au cœur du fruit, et les tares sont congénitales ? La réponse du " professeur " autoproclamé ne laisse aucune place au doute. " Au-delà des mauvaises applications de la démocratie, nous lui reprocherons, sur le plan théorique, le fait qu'elle promet à l'homme le développement, le bien-être, l'habitat, la santé, l'enseignement… seulement " juge-t-il. Et de conclure : " la démocratie accepte que l'homme meurt sans connaître son dieu ". Perle finale : " dans le lexique de la démocratie, il n'y a ni jour du jugement, ni paradis, ni enfer ! ". Ainsi donc, dans une démocratie, l'homme est "une bête" (sic) qui ne connaît pas son créateur, et la démocratie est toujours et potentiellement un péché. A croire que Satan jouit d'une pub à l'échelle planétaire ! Ainsi, également, le mal colle à la démocratie comme sa propre peau, sinon sa vraie nature. Srebrenica ? C'est la faute à la démocratie. Palestine ? Idem. En Irak, en Afghanistan ou même au Venezuela, la démocratie ne s'accommode que du pire. Il faut dire que le "professeur" ne trouve aucune vertu à ce que l'humanité a bâti, dans le sang et la sueur. Pire, les musulmans ne doivent y voir qu'une machination qui vise à les asservir et à les condamner aux chaînes de la chair et des sept péchés. Et si on est des peuples martyrisés, c'est qu'on est les victimes de la démocratie. Apparemment, là où il n'y a pas l'ombre qui rôde de la démocratie, les peuples baignent dans la quiétude, la charité et la vertu. Il est à propos que le peuple soit guidé et non pas instruit ; comme se moquait Voltaire. Car "quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu". C'est alors qu'il faut faire volte face et choisir de mourir intelligent !