Raffinerie Pour se mettre aux normes les plus exigeantes en matière de raffinerie de pétrole, la Samir a fait appel à un consortium italo-turc pour sa modernisation. Le coût du projet est estimé à 6,75 milliards de dirhams. ALa Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage "Samir" entame sa modernisation honorant ainsi son contrat avec l'Etat au moment de la cession. Ce projet d'envergure vient d'être confié à un consortium italo-turc "Snamprogetti-Tekfen“. Le contrat de réalisation dudit projet ainsi qu'une convention reliant le raffineur national à la firme italienne Foster Wheeler pour le suivi et la supervision des travaux ont été signés le 31 mai 2005 à Skhirat par Jamal Ba Amer, Angelo Caridi et Ümit Özdemir, respectivement, directeur général de la Samir, administrateur délégué de Snamprogetti et président de Tekfen. Le coût total de cette entreprise, hors frais financiers, s'élève à 6,75 milliards de dirhams. Dans ce montant, 700 millions de dirhams ont déjà été investis dans les unités de traitement des eaux, l'alimentation électrique, la préparation du site, l'ingénierie de base… Quant au financement du projet, la Samir intervient en fonds propres avec 2,7 milliards de dirhams. Elle est talonnée de près par les banques marocaines jusqu'à hauteur de 2 milliards de dirhams. Les banques internationales interviennent avec 240 millions de dollars US. À cela, il faut ajouter les quelque 85 millions de dollars de la Banque africaine de développement pour sa participation aux coûts de financement. La durée que prendraient les travaux de modernisation de la raffinerie est estimée à 36 mois. Ils consistent en la construction de nouvelles unités de traitement et de conversion qui seront intégrées aux unités existantes dans la raffinerie de Mohammedia pour former un complexe de raffinage performant, répondant aux standards internationaux et capables de garantir la sécurité d'approvisionnement actuelle et future du Royaume. Les retombées de ce projet auront un impact certain sur l'économie nationale. Ainsi, selon les estimations de la Samir, c'est une création de valeur ajoutée additionnelle d'un milliard de dirhams qui est attendue. Et ce n'est pas tout. Ce projet permettra de créer 120 nouveaux postes de techniciens et d'ingénieurs et générera près de 6 millions d'heures de travail sous forme d'emplois indirects pendant la phase de construction. La modernisation de la raffinerie de la Samir s'inscrit dans une politique de développement durable. C'est l'un des volets importants des travaux que la Samir a confiés au consortium italo-turc. L'étude d'impact du projet a démontré, d'une part, que celui-ci permettra d'améliorer la qualité des produits. Ces derniers seront conformes aux futures spécifications marocaines. D'autre part, la même étude montre que la qualité de l'air au niveau national, du fait de la réduction de la quantité de soufre dans le gasoil, passera de 1 % à 50 PPM. Cela veut dire que la qualité de l'air connaîtra une amélioration de plus de 99,5 % que sur le plan local. Cette performance vient aussi du fait que les différentes composantes du projet vont respecter désormais les recommandations de l'OMS. En la matière, cette organisation internationale exhorte une réduction significative des émissions de l'hydroxyde de soufre (H2S).