Algérie En dépit du forcing exceptionnel, effectué durant ces dernières semaines, pour déloger le chef de la diplomatie, Abdelaziz Belkhadem, et, de là, lui barrer la route du secrétariat général du FLN, ce dernier continue à résister. Il a même réussi à renverser la tendance en sa faveur. En effet, cet animal politique, proche des milieux islamiques modérés et d'une aile de l'armée, a profité des erreurs récentes commises par le pouvoir, notamment concernant la loi sur la famille. Belkhadem a fini par mobiliser les contestataires parmi l'opposition qui s'est attaquée vivement au gouvernement, et menacer de descendre dans la rue. Parallèlement, il a encouragé, Louisa Hanoune, porte-parole du “Parti des Travailleurs” -qui avait voté pour Bouteflika- à mener une “ campagne nationale “face à l'orientation économique qui aboutira à la dégradation de la situation sociale, malgré l'accroissement des revenus des hydrocarbures. Parmi les résultats réalisés de la résistance de Belkhadem, la marche arrière sur la nomination d'Abdelmalek Sellal, au poste de Premier ministre, et l'octroi à l'actuel, Ahmed Ouyahia, du poste de ministre des Affaires étrangères. En conséquence des faits, on apprend que le premier, Sellal, pourrait remplacer Mohamed Guilni, au poste d'ambassadeur à Paris.