Soutien financier américain Le nouvel ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique au Maroc, Thomas T. Riley, a remis, vendredi 20 février à Casablanca, un montant de 50 000 $ à l'Institution nationale de solidarité avec les femmes en détresse (INSAF). La remise du chèque s'est faite aux locaux de l'association à Casablanca en présence de Meriem Othmani, Présidente de l'organisme, et de Yasmina Baddou, Secrétaire d'Etat chargée de la famille, de la solidarité et de l'action sociale. La représentante du gouvernement marocain a aussi profité de cette occasion pour verser une somme de 250 000 Dh à l'institut. L'aide financière américaine accordée à l'organisme “s'inscrit en ligne droite avec le programme de sensibilisation aux familles pour l'éducation que promeuvent les Etats-Unis” a déclaré l'ambassadeur. "Nous croyons fortement aux droits de l'homme et à la dignité. C'est pourquoi il faut empêcher le travail des enfants, et plus particulièrement celui des jeunes filles. Le travail des enfants est à la source de plusieurs problèmes et l'une des clés du succès face à cette lutte passe par l'éducation".Pour la représentante du gouvernement marocain, le montant de 250 000 Dh remis à INSAF "démontre la volonté du gouvernement marocain d'éradiquer le fléau de la pauvreté [qui touche les enfants], et plus particulièrement de mettre fin au travail des petites filles domestiques".Selon George W. Aldridge, Consul chargé des affaires économiques et sociales au consulat général de Casablanca, l'INSAF a pu bénéficier de ce soutien financier de la part des Etats-Unis " car il permet de créer des emplois et sortir ainsi les gens de la dépendance. Ça prend plus que de la charité".Créée en 1999, INSAF est née du désir de médecins, d'avocats, de notaires, de juristes, d'architectes et de gestionnaires marocains de venir en aide aux enfants et aux femmes en détresse, et plus particulièrement les mères célibataires. L'institution non gouvernementale a pour objectif de lutter contre l'abandon des enfants, l'infanticide, et le travail des enfants. INSAF oeuvre aussi à favoriser la réinsertion familiale des enfants en détention dans les centres de sauvegarde ainsi que la réintégration socioprofessionnelle des mères célibataires. L'organisme prend aussi en charge lesbesoins d'hébergement, l'accompagnement administratif et judiciaire, l'assistance financière, de même que le soutien psychologique auprès des mères monoparentales. En cinq ans INSAF a pu venir en aide à plus de 900 mères célibataires. Quant à l'accès à l'éducation des enfants, l'institution rappelle que selon la loi […] du 25 mai 2000, «l'enseignement fondamental constitue un droit et une obligation pour tous les enfants de 6 à 15 ans. Désormais, affirment ses membres, accepter d'employer des petites filles comme bonnes ou faire travailler des petits garçons, c'est encourager les parents à enfreindre la loi».