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“Les déclarations faites à Europe 1 par Nicolas Sarkozy à propos de la remise en cause de la convention de 1981 relative au statut personnel des Marocains résidant en France, ne sont pas les bienvenue
Nouzha Skalli, députée, militante féministe “Les déclarations de Sarkozy seules ne signifient pas nécessairement la remise en cause de la convention franco-marocaine. En tant que militante féministe au Maroc, je sais que la Moudawana est une loi totalement injuste et inadaptée que nous dénonçons à n'en plus pouvoir. La réforme au Maroc traîne depuis des années alors que les injustices sont flagrantes. Donc, le fait que la France envisage de remettre en question les accords bilatéraux qui sont en fait construits sur la discrimination à l'égard des femmes, ne pourrait que nous réjouir parce que les seuls qui pourraient être inquiétés de l'application de cette mesure par la France seraient les hommes qui auraient l'intention d'abuser ou d'utiliser les privilèges que leur donne la Moudawana actuelle. Encore une fois et en théorie, si c'était une remise en question d'une loi à laquelle nous sommes attachés cela pourrait être conçu comme une atteinte à notre dignité, mais je crois que cela pose encore une fois le problème de la mise à niveau de nos lois pour qu'elles soient en conformité avec ce qu'on pourrait appeler le Maârouf sur le plan de l'éthique religieuse et basé sur les conventions internationales et l'éthique internationale en matière d'égalité des droits. Il est clair que nous sommes largement en deçà des valeurs universelles et une révision en conséquence de la Moudouwana constituerait un événement qui montrerait qu'on ne peut pas continuer au nom de la spécificité à porter atteinte de la sorte à la dignité des femmes et à leurs droits. Quotidiennement, il y a des drames qui se passent dans notre pays. Des familles entières sont jetées à la rue et privées de tous leurs droits. Pour nous, la révision de la Moudawana est d'une urgence aiguë et chaque jour qui passe, ce sont des centaines d'injustices qui frappent les femmes et les familles marocaines”.