OCP S.A lève avec succès 300 M$ via un « Tap Issue » sur son émission obligataire internationale de mai 2024    Le tunisien Lassad Chabbi reprend les commandes du Raja Casablanca    Les prévisions du jeudi 6 février    Maroc : La Chambre des représentants adopte à la majorité le projet de loi sur la grève    Zakia Driouich renforce la coopération halieutique du Maroc lors du Salon Halieutis    L'ONEE boucle le financement de la centrale à gaz naturel Al Wahda    La fabrication du premier satellite géostationnaire marocain prévue avant fin 2025 (Thales Maroc)    France : Bayrou surmonte deux motions de censure et fait adopter le budget 2025    Grève au Maroc : «Si le gouvernement fait passer ses lois, le dialogue social n'aura plus de sens» [Interview]    Belgique : Bilal El Khannouss Espoir de l'année dans le championnat de football    Anass Salah-Eddine à la Roma (officiel), vers une sélection avec les Lions de l'Atlas ?    Raja : Divorce ...à l'amiable avec Hafid Abdessadek !    Safi : La montée des cas de suicides met en lumière les défis sociaux et économiques !    FLAM 2025 : Une belle célébration des littératures africaines contemporaines    Le coup de coeur de Sidi Bennour    Berklee College of Music de retour à Essaouira pour la 2e édition du programme    Syrie: le FSN appelle à la reconnaissance de la marocanité du Sahara    Peines de prison sévères dans l'affaire "Instalingo" en Tunisie : détails des verdicts et principaux condamnés    Botola : l'AS FAR se sépare de Hubert Velud    Feyenoord officialise l'arrivée de Targhalline Oussama    Le projet de loi relatif à la réparation des accidents de travail adopté    Lutte contre le stress hydrique, stations de dessalement.. Les progrès du Maroc mis en avant à Paris    L'ambassade des Etats-Unis annonce des changements pour l'obtention des Visa    Températures prévues pour le jeudi 6 février 2025    Des cas de méningite détectés en Bretagne, dont un décès    Nador : trois individus interpellés grâce aux informations de la DGST pour trafic présumé de drogue et de psychotropes    Le projet de loi de lutte contre l'appropriation culturelle validé par la Chambre des représentants    Haïti: Washington suspend sa contribution à la Mission multinationale de police    Diplomatie : Un coup d'avance marocain difficilement rattrapable    La Chambre des Représentants adopte à l'unanimité un projet de loi relatif à la protection du patrimoine    Abderrahmane Benzidane, un scrupuleux dramaturge qui n'en finit pas avec son questionnement sur l'Homme, la vie et le théâtre    Xabi Alonso confirme la présence d'Amine Adli en Coupe d'Allemagne    La présidence palestinienne "rejette fermement" le projet de Trump de contrôler Gaza    Donald Trump décide le retrait des Etats-Unis de plusieurs instances de l'ONU    Israël Maintient sa Position : Pas de Place pour le Hamas à Gaza    Samsung en tête du classement YouGov des meilleures marques mondiales en 2025    La Chambre des représentants adopte à l'unanimité le projet de loi relative à l'organisation judiciaire    Portrait - Pr Karim Touijer : Ce pur "produit" de l'école marocaine brille aux Etats-Unis    Accidents de la circulation: 19 morts et 2.445 blessés en périmètre urbain durant la semaine dernière    Vers une Moudawana équilibrée : entre tradition et modernité    Exécution de la LF 2024: Un taux de réalisation de 110,8% pour les recettes fiscales    Nexus eau, électricité, sécurité alimentaire : Tanger-Tétouan-Al Hoceima prend le lead    Activité industrielle: baisse de la production et hausse des ventes en décembre 2024    Country Risk Atlas d'Allianz Trade : le Maroc mieux noté    Equipe nationale (F) : Deux matchs de préparation au programme    Festival : La Dolce Musica s'invite au Maroc    Abidjan, la capitale du rire    Maroc : Les salles de cinéma affichent une recette de 127 MDH (+42%) en 2024    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Coup de… farce !
Publié dans La Gazette du Maroc le 24 - 03 - 2003


Khatib, Berrada
Ça se termine toujours mal, très mal. Quand un vieil homme politique s'essaie à jouer Hamlet, il perd souvent le beau rôle. Par usure, ou par facilité. “Il y a quelque chose de pourri dans mon royaume…”, sonne mal dans la bouche d'un vieux de la vieille. Dr Khatib, car c'est de lui qu'il s'agit, brandit la menace d'un putsch qui, selon lui, planerait sur un autre royaume que celui de la pièce de Shakespeare.
Notre royaume. Au cours d'un meeting, organisé par son parti, le PJD, l'ancien résistant a fait part sans sourciller de sa trouvaille. Une déduction, un peu versatile, en fait. “Le Maroc, rapporte la presse, vit actuellement la même situation ayant prévalu dans les pays qui ont, selon Khatib, fini par dégénérer en un coup d'Etat”. On a pensé un lapsus. On avait tort. Khatib est revenu à la charge. Cette fois-ci, il a choisi notre confrère Al Ayyam pour persister et signer. “J'ai sonné l'alarme. Ce qui s'est passé dans un pays très proche de nous risque de se produire ici au Maroc, n'en plaise à Dieu”. Ou encore : “j'ai bien peur que ce qui s'est passé avec Oufkir ne se répète. La confiance aveugle en quiconque est un péril”.
La seule certitude qu'on en tire est qu'il y a quelque chose qui se trame, un complot qu'ourdissent des âmes obscures. L'allusion d'un homme de la trempe du leader du PJD, est en revanche très grave. Khatib, ce n'est un secret pour personne, est une donne du sérail. Un fin connaisseur des méandres du pouvoir, donc l'homme vaut son pesant en… déclarations. Elles sont hélas lourdes de conséquences. Mais voilà. Le docteur vise une personne, une seule et tait son nom. On peut se demander si sa menace tient la route. On peut encore se demander si un complot dont Khatib a eu vent est un vrai complot. Ou encore plus, si Khatib est vraiment maître de toutes ses facultés politiques, s'entend ! Car il paraît que depuis que l'affaire Hassan Kettani a fait la une des médias, le docteur est sorti de ses gonds. Et ses gangs, aussi. Car, faut-il le lui rappeler, le chef des barbus a toujours mis des gants avant de dire quoi que ce soit. Cette fois, il s'emporte.
Or, si un homme avisé, est animé par la colère (ou la vengeance), il se doit de ne pas faire de déclarations. Le pire, c'est qu'il répète la même chose, en son âme et conscience.
Au cours du meeting, comme lors de l'interview, il a fait le choix du caprice. Il a conséquemment cédé à la facilité, un peu curieuse, un peu obsessionnelle. Le terme est peu flatteur, certes, mais il est médical aussi. Un docteur ne m'en voudra pas, sans doute. Surtout qu'il a rejoint, coriacement, le cortège de ceux qui se plaisent à revisiter la mémoire d'Oufkir.
Mémoires tristement célèbres, hélas. On en garde encore des séquelles. Et une photo en plus. Elle est datée de mars 1963. On y trouve - et retrouve - un Khatib fier et hautain à côté de… Oufkir ! Qu'elle est longue, l'ombre du souvenir ! Maintenant, l'homme est très âgé, pieusement blanchi.
Il a l'allure digne et dépourvue de la gaieté d'autrefois. Bref, il est un peu triste, de cette tristesse qui va avec la vieillesse. Difficile donc de ne pas penser à Bouddha. Oui, le sage Sidharta. Difficile aussi de ne pas songer à cette lumineuse pensée qui vient de lui : “si ce que tu as à dire n'est pas plus beau que le silence, alors tais-toi”. Sincèrement, j'aimerais bien avoir l'âge de Bouddha, pour pouvoir réussir une telle irrévérence à un homme, dans les secrets des dieux de surcroît. Mais, on n'y peut rien. L'avantage d'être le sage Boudha, c'est qu'on peut toujours devenir le journaliste, alors que l'inverse est totalement impossible. Bon ! Passons. Et surtout n'allons pas chercher de l'esprit dans les propos qui en demandent le moins. L'essentiel – le préférable peut-être – serait d'être moins patriotique que d'autres. Il paraît que trop de sentiments nationalistes engendrent des toutes petites qualités. Le chauvinisme, par exemple. Parole de A. Berrada (encore lui !) qui, selon le même Al Ayyam, aime la république, la laïcité et beaucoup moins de “patriotisme à la noix” ! Au terme d'une longue dissertation, lors d'un dîner-débat, au nom des valeurs trop modernistes surgit cette affirmation de perversion réfléchie
( !).
Tout patriotique – la méthode Berrada oblige – est un chauviniste qui s'ignore. On en arrive à cette déduction : c'est là une bêtise – de main de Me – où se conjugue l'art d'amuser et le délire fourre-tout. Délirium tremens, mon cher Shakespeare !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.