L'aéroport de Tanger a vécu mercredi son premier exercice de sûreté intitulé Tangis 01. Un exercice de gestion de crise en temps réel à Ibn Batouta. L'occasion de revenir sur cet événement. Quel est l'objectif de l'exercice Tangis 01 ? L'objectif est de mettre en application sur le terrain, en situation réelle, l'ensemble des procédures et des programmes qui sont prévus dans le cadre du programme national de sureté de l'aviation civile. En situation de crise, les plus beaux manuels ne remplacent pas la pression de l'action. L'objectif principal était de mettre l'ensemble des intervenants (ONDA, RAM, DGSN, Gendarmerie royale, Douane, DGRI, Services de santé, Protection civile…) en situation réelle de crise, sans savoir le déroulement de la situation. Parlez-nous du programme de sécurité de l'aviation civile. Ce programme est mis en place par un comité présidé par le ministre des Transports et de l'Equipement, Karim Ghellab, et composé des différents responsables de la Sûreté nationale. Le résultat s'appelle le plan national de sureté de l'aviation civile qui est un document définissant dans les détails, les différentes mesures de sécurité à mettre en place au sein des aéroports du Royaume. Une des composantes importantes est jouée par les ressources humaines. La formation du personnel est placée au premier plan pour expliquer la vigilance aux aspects techniques à travers différentes étapes. L'exercice de Tanger est le point culminant de cette formation. Il s'agit du 4ème exercice de ce type depuis 2000, mais le premier durant lequel vous n'avez pas eu recours à des experts étrangers pour superviser l'opération. C'est un signal important sur la qualification des ressources humaines et marocaines dans le domaine de l'aviation civile. Nous avons l'un des centres de formation de l'organisation internationale de l'aviation civile dans le domaine de la sureté. Basé à Casablanca au niveau de l'Académie, il s'agit du seul centre dans notre région. Parmi les ressources humaines de l'ONDA, nous avons plusieurs experts ayant suivi des formations et reconnus comme des experts à l'international qui interviennent dans plusieurs pays. Organiser un évènement comme Tangis 01 avec nos propres ressources, est un accomplissement reconnu au niveau international. Le terminal 2 a été inauguré l'année dernière, quelle place est destinée à jouer l'aéroport de Tanger ? Tanger est appelé à occuper une place très importante dans le tourisme de loisirs comme celui des affaires. De par sa position géographique, son climat et son contenu historique, le secteur touristique a commencé à s'organiser pour offrir une destination de choix d'ici 3 à 5 ans. L'aéroport de Tanger est situé à quelques kilomètres de Tanger Med, devenu aujourd'hui le premier port de la région. Dans ce contexte, la croissance du trafic des passagers ces trois dernières années, s'est située entre 20 et 45% par an. L'aéroport de Tanger ne connaît pas la crise. Quel est votre état des lieux de l'Open Sky à quelques mois de 2010 ? L'open sky est un aboutissement de la stratégie d'ouverture engagée depuis le début des années 2000. Il a permis l'intégration au ciel européen et donné un coup de fouet à l'activité de transport aérien et touristique résultante. Pendant les quatre dernières années, il y a eu la pénétration de nouvelles compagnies, la création de 330 nouvelles lignes et près de 600 nouvelles fréquences. Cet impact marque la concrétisation de la stratégie d'ouverture du Maroc. Quel est l'avancement d'Horizon 2020 ? Horizon 2020 est une stratégie mise en place par l'ONDA pour définir un plan d'expansion et de mise à niveau de la qualité des différents aéroports pour accompagner le développement économique global du pays et la vision 2010 du tourisme. Ceci implique notamment, les augmentations de capacités des aérogares. Cela passe aussi par la qualité du service, représentée par la quasi-totalité de la certification des aéroports nationaux. Enfin, ce sont des actions invisibles pour l'utilisateur, telles que la sureté et la sécurité. Il s'agit du programme de développement des infrastructures et équipements comme ceux qui ont permis à Casablanca d'atteindre le niveau 3, à savoir, de permettre aux avions d'atterrir quelles que soient les conditions.