Les dirigeants des fédérations concernées ne sont sûrement pas inconscients de l'importance de la mission qui leur incombe. Devrait-on en conclure que l'ère des voyages d'agrément au détriment du sport est bel et bien révolue ? On peut avoir de bonnes raisons de penser que l'époque où l'essentiel se résumait à la seule participation est bien finie. En tout cas, l'action du Comité olympique marocain (CNOM) est là pour le confirmer. La toute dernière illustration de la nouvelle politique et de la nouvelle stratégie désormais en vigueur nous ont été révélées avec le choix des disciplines devant représenter le Maroc aux prochains Jeux Méditerranéens. Un choix qui est loin d'être fortuit. Les dirigeants des fédérations concernées ne sont sûrement pas inconscients de l'importance de la mission qui leur incombe. Devrait-on en conclure que l'ère des voyages d'agrément au détriment du sport est bel et bien révolue ? Du moins on l'espère pour peu que tout le monde y adhère. Surtout que la ville italienne de Pescara qui accueille les Jeux du 25 juin au 6 juillet prochains a des atouts particulièrement alléchants. Ceux appelés à y participer s'engagent à être les dignes représentants d'un sport qui a grand besoin de rappeler le bon vieux temps fait de jolies médailles et quelques appréciables exploits. Et ce qui devrait donner plus de consistance à cet optimisme, c'est bien l'entente régnant désormais entre le CNOM et le ministère de la Jeunesse et Sports qui travaillent main dans la main pour que l'objectif tracé soit atteint. Quatorze disciplines devraient être du voyage puisqu'il y'en a qui sont encore soumises à quelques conditions. Le foot ? s'enquerraient les footeux. Tout à fait, surtout que le sport le plus populaire s'est distingué ces derniers temps par une grosse discrétion au niveau mondial, bien sûr, mais aussi au niveau régional. Et là, ce serait l'équipe nationale olympique qui se chargerait de redorer le blason de notre ballon rond. On semble disposer d'assez de temps pour que soit évitée cette improvisation ayant prévalu en d'autres occasions, dont la dernière, contre la Libye, aux éliminatoires du championnat d'Afrique des Nations. Que l'on nous épargne de faire et refaire l'équipe ou encore d'attendre éternellement que quelque joueur daigne bien jouer pour le Onze national. Au fait, ce sera avec quel entraîneur ? L'athlétisme, sans surprise, sera de la partie. Malgré tous ces pavés dans la mare, l'espoir de médailles à ce niveau est toujours présent. Et tout laisse croire que ce ne sera pas avec l'actuel Directeur technique national. Au lendemain de la nomination, à ce poste, de l'ex-recordman du monde Saïd Aouita, nous avions écrit dans ces mêmes colonnes que celui-ci devrait penser à mettre de l'eau dans son…thé. Mais c'était mal le connaître. Très vite des problèmes tous azimuts sont apparus pour que l'on soit tout près du point de non-retour. A Pescara, on s'attend à d'autres médailles en handiathlétisme, surtout que nos athlètes ont pris goût à la chose depuis les JO de Pékin. Une manifestation qui doit avoir marqué, tout autrement, les esprits des boxeurs qui doivent piaffer d'impatience pour réussir en Italie ce qu'ils ont raté en Chine. Tout comme les judokas ou encore les escrimeurs dont on avait limité le nombre à deux avant que cela ne soit revu à la hausse, les prochains JO de Londres étant, d'ores et déjà, dans les esprits. Et là, les jeunes haltérophiles filles qui auront été choisies devraient affûter leurs armes pour continuer d'aller de l'avant. Ces Jeux Méditerranéens devront par ailleurs être perçus comme une belle opportunité pour le volley-ball qui fait du surplace depuis des lustres. Sa participation est toutefois conditionnée par celle des joueurs évoluant dans des championnats autres que celui, trop modeste, du Maroc. Le beach volley devra également profiter de l'occasion de se décarcasser sur les côtes italiennes. Le basketball, pour sa part, est soumis, si ce n'est pas trop lui demander, à la condition de réussir sa qualification aux championnats d'Afrique. Restent le tir à l'arc, l'équitation, la natation ou le tennis, pour le plaisir. n