Ou les morts seront harangués, comme toute foule qui se «rouspecte» ! Ou les partis doivent s'arranger pour garantir un service post mortem à leurs électeurs, ou les citoyens doivent parfaire leur contact avec les chers défunts ! «Nous allons réveiller les morts contre la profanation des tombes» : les propos de Jouad El Cohen se passent de tout commentaire. Visiblement irrité, le père fondateur du premier syndicat des morts (sic !) dans le monde islamique n'en démord pas. Les vivants donnent du fil à retordre aux morts, s'insurge-t-il. Ils leur empoisonnent la vie, ces mortels aux macabées, vocifère-t-il sur les colonnes de notre collègue Al Watan ! Déplorable cette situation des morts dans les cimetières marocains : «nos cimetières sont dans une situation !» commente-t-il. Il sont devenus des lieux d'escapades amoureuses. on croit rêver ! Les cimetières ne provoquent aucune indignation, contrairement à ce qui se passe en France, quand les tombes sont profanées». Malheur Tiens, on en arrive donc à la raison pour laquelle ils perdent raison : les amoureux et autres SDF, profanent, rien qu'en passant des moments entre les morts, les lieux comme les néo-nazis et autres nervis racistes, ceux de la France. Osé, vous dites ? Exagéré ! Mais Cohen ne compte pas en rester là : il continue donc ! Résultat : «je crois que les partis politiques et la société civile sont énormément responsables de cette situation intenable». Le malheur de nos morts, c'est qu'ils ne trouvent pas de partis après leur trépas. On leur avait, apparemment, promis une vue sur mer, et un service post mortem… ! Désormais, les partis doivent tenir compte des besoins des défunts chers aux électeurs. Tout un programme pour les prochains candidats. Aux communales, bien sûr ! Mais pas que ça : notre syndicat, note sans gravité Mr.Cohen, compte organiser une journée d'études à Meknès. Le sujet, inédit sûrement, portera, on le devine, sur la situation, l'état des lieux des cimetières. Car «il est temps de sonner l'alarme». Pour que les morts se réveillent, comme des prolétaires, et avancent en rangs de combat pour protester ? On n'en saura pas davantage pour l'heure. Ce qui est certain par ailleurs, c'est que le but est de garantir «un contact cool (sic) entre les morts et leurs proches, dans un environnement sain». J'aimerais bien voir mon défunt aïeul avec un portable vissé à l'oreille et un Mc DO à la main. Pourvu que les écolos soient de la fête !