La liste des athlètes devant prendre part aux J.O. de Pékin n'est pas encore arrêtée. Il va falloir faire le tri parmi la trentaine de qualifiés. Ils sont une bonne trentaine à avoir réalisé le minima olympique, mais sachant qu'il ne peut y avoir plus de trois athlètes par pays et par épreuve, la direction technique doit avoir du pain sur la planche pour retenir les meilleurs. Le critère à prendre en considération et qui, en principe, du moins, ne doit pas poser de problèmes, c'est celui se rapportant à la performance réalisée par chacun des athlètes. Mais on peut d'ores et déjà avancer quelques noms sûrs, mais d'un forfait de dernière minute. En tête de liste une Hasna Benhassi, la championne incontestée du 800m n'a sûrement pas de rivale. Ces J.O. de Pékin l'intéressent au plus haut point. Toute sa préparation est d'ailleurs axée sur ce grand rendez-vous. A Athènes, comme aux championnats du monde dont les derniers à Osaka, elle n'a jamais pu aller au-delà de la médaille d'argent. A chaque fois, il s'en est fallu de peu. En sera-t-il autrement à Pékin, maintenant qu'elle a mûri et acquis beaucoup plus d'expérience au gré de toutes ces échéances auxquelles, elle prend part et ces meetings qu'elle domine, à travers le monde. Ses deux dernières sorties à Jerez et à Rabat ont toutes les deux été couronnées de succès. Elle est également attendue au meeting de Tanger le 13 juillet. D'ailleurs, et en accord avec la direction technique nationale, les athlètes ont réduit au mieux leur participation aux différents meetings pour être au mieux de leur forme en Chine. L'autre athlète à suivre avec le plus d'intérêt est l'étoile montante, Meryem Alaoui Selsouli. Avant d'avoir gagné le 3000m au meeting Mohammed VI, à Rabat, en juin dernier, elle s'était illustrée en février Aux mondiaux d'athlétisme en salle, à Valence, en décrochant une médaille de bronze sur la même distance. En championnat du monde, plein air, cette fois, à Osaka, elle a réalisé l'excellent chrono de 4'01''52, pour occuper une bonne cinquième place. Meyem Selsouli Alaoui court également le 1500m, mais ce serait sans doute très éprouvant si elle optait pour le cumul. Le 1500 dames, on y voit plutôt, Ibtissam Lakhouad qui a attendu d'avoir vingt huit ans pour s'illustrer après s'être expatriée du côté de l'Italie. Tout récemment, elle a ravi la vedette au meeting de Villeneuve d'Ascq en remportant le 1500 en 04'06''37. Sa meilleure performance, sur la distance, elle l'avait réalisée à Athènes en février 2007, avec un chrono de 04'03''04. L'une des courses qui d'ailleurs intéresse tout particulièrement le public marocain est le 1500m. Là les espoirs seront fondés sur l'ex-champion du monde juniors, Abdalaati Iguider qui, après un passage à vide, retrouve toute sa forme. C'est d'ailleurs ce qui lui a valu un 3'32''10 à Berlin, en juin dernier. Mohamed Moustaoui devrait normalement être de la partie sur la même distance. Sa performance personnelle est de 03'32''51 réalisée à Bruxelles le 25 août 2006. Le 3000 steeple, autre épreuve à avoir procuré de grandes satisfactions avec Ali Ezzine et surtout Brahim Boulami devra compter avec la participation d'Abdelkader Hachlaf qui vient de courir à Rabat en 08'15''58'. Mais sa meilleure performance, il l'avait réalisée en 2006, à Rome, avec un chrono de 08'08''78. Saura-t-il s'illustrer sous le ciel pékinois ? Le choix semble cependant avoir été arrêté pour ce qui est d'une autre épreuve qui constitue la plus grande chance de médailles pour le Maroc, le marathon en l'occurrence. Là, Abderrahim Goumri et Khalid Bouramdane ont forcé le respect à Boston et à Londres notamment. Il faut juste parier pour que, d'ici le coup d'envoi des jeux, Jawad Gharib retrouve tout son punch. Le podium olympique pourrait bien être à la portée de l'un de ces trois athlètes.