Toyota Land Cruiser. Toyota renouvelle son grand Land Cruiser 200, véritable symbole des off-roaders. Si cette nouvelle génération conserve l'identité de son prédécesseur, elle la saupoudre d'une poignée de luxe. Chez Toyota, le 4x4 est plus qu'une vieille tradition, c'est une véritable institution : cela fait 57 ans que l'appellation Land Cruiser figure sur le catalogue du constructeur. Au sommet de cette famille se trouve le Land Cruiser Station Wagon ou Série 200, qui vient (enfin) de changer de génération. Pour cette huitième génération, force est de constater que Toyota n'a pas renié l'esprit de son «Toy» chéri: ceux qui s'attendaient à un SUV chic et routier, dans l'air du temps, en seront pour leurs frais. Silhouette cubique, montants et vitrages quasi-verticaux, face avant imposante avec des blocs optiques surdimensionnés… le Land Cruiser conserve son allure massive, certes plus impressionnante que séduisante. Plus gros, plus impressionnant Mieux encore, le Land Cruiser a grandi, mais pas trop (il faut dire que les dimensions du précédent étaient déjà respectables) : à peine de 6 cm en longueur, pour tutoyer les 5 m. Mais grâce au raccourcissement du compartiment moteur, l'habitacle a gagné 13 précieux centimètres, offrant davantage d'espace à des occupants… qui n'en manquaient pas. Le 4x4 peut accueillir jusqu'à sept adultes, grâce aux deux sièges placés derrière la banquette arrière, fractionnable et coulissante. Et là, point de sièges escamotables, mais deux strapontins repliables contre la paroi latérale. À l'intérieur, l'ambiance est franchement virile : des poignées de portes au moyeu du volant, en passant par l'énorme accoudoir central ou le levier de la boîte auto, tout paraît surdimensionné ! Mais la montée en gamme est visible, avec la profusion de plastiques moussés, de cuir et d'inserts en ronce de noyer. Idem en matière d'équipements : accès et démarrage sans clé, sièges à réglage électrique, climatisation 4 zones, système audio haut de gamme... La dotation en équipements de sécurité n'est pas en reste, avec pas moins de 14 airbags et une foison de garde-fous électroniques… Le «Toy» se serait-il embourgeoisé ? Un franchisseur (moins) dur Réponse : que nenni ! Contrairement à la plupart de ses concurrents, le Land Cruiser reste fidèle à une architecture orientée off-road, avec châssis en échelle. Authentique franchisseur, le 4x4 s'offre aussi plusieurs systèmes électroniques d'aide à la conduite dont le Crawl Control, qui contrôle la vitesse d'évolution en terrain accidenté en descente, mais aussi en montée et sur le plat. Sous le capot, l'unique motorisation disponible chez nous est un inédit Diesel V8 4,5 l D-4D, fort de 236 ch et 615 Nm, accouplé à une boîte automatique à six rapports. De la grosse artillerie qui accepte le gazoil «normal». De quoi faire des économies ? Pas vraiment, puisque le mastodonte, disponible uniquement dans la finition haute VX (pour le moment), s'offre pour la modique somme de 850.000 DH. À ce tarif, les gros 4x4 ne manquent pas. Mais peu rivaliseront avec le «Toy».