Une femme de nationalité marocaine, Hafida Amer, 46 ans, connue sous le pseudonyme de «Mina», a été abattue d'un coup de fusil à la tête, dimanche vers midi, à l'intérieur d'un bar, dont elle était propriétaire, au 23 de l'avenue du Portugal, en périphérie de Ciudad Rodrigo, dans la province de Salamanque, à 25 km de la frontière portugaise. 'auteur du crime, Felipe Muñoz Sánchez, de nationalité espagnole, âgé de 64 ans, habitant de la localité voisine de Fuenteguinaldo, s'est constitué prisonnier en se rendant à la caserne de la Guardia Civil, peu de temps après, et a remis le fusil de chasse avec lequel il venait de commettre le crime. Selon deux témoins, présents au bar Lisboa que gérait la défunte depuis à peine quelques semaines, l'individu aurait fait irruption dans le local, armé d'un fusil, et leur aurait intimé l'ordre de sortir immédiatement. Aussitôt après, on a entendu un coup de feu, dont la détonation a alarmé plusieurs personnes qui venaient d'assister à la messe dominicale dans une église située à proximité. On ignore encore le mobile de cette «exécution» à sang froid, quoique des sources proches de l'enquête, penchent vers le crime passionnel, assurant que la défunte entretenait une relation sentimentale avec son assassin, mais qu'ils ne vivaient pas ensemble. Ce qui a été suffisant néanmoins pour répertorier ce crime dans la catégorie des «violences machistes», auquel cas, cette femme serait la 19ème victime de l'année en cours, en Espagne. Les voisins de «Mina» disent qu'elle était séparée de son mari et qu'elle mère de deux enfants qui vivaient avec elle. «Mina» venait d'acquérir le bar Lisboa, qu'elle faisait tourner en compagnie de deux autres marocaines, depuis à peine un mois. Les trois femmes étaient bien connues dans la région, pour avoir travaillé pendant un certain temps dans un «club nocturne» situé aux environs de Ciudad Rodrigo. Selon une source policière, il y a quelques mois, l'auteur du crime avait été admis dans un centre hospitalier de Salamanque, après s'être blessé lui-même «accidentellement», en nettoyant son fusil de chasse. Le Consul général du Maroc à Madrid M.Younès Tijani, a visité lundi la famille de la défunte à Ciudad Rodrigo, en représentation de l'Ambassadeur du Royaume du Maroc, pour présenter les condoléances de rigueur. Il a qualifié ce qui est arrivé de «triste affaire», assurant à la presse que la femme assassinée «venait à peine de prendre en charge le bar (Lisboa) et que c'était une personne sans problèmes». Il était accompagné de Fouad Amorti, responsable social au même consulat qui a assuré qu'il s'agissait «d'un acte de violence machiste qui n'avait rien à voir avec la nationalité de la victime».