Il est possible que d'ici là, on y verra un peu plus clair, mais en attendant, c'est le flou absolu. Ce match amical contre la Belgique devra de ce fait entrer dans les annales. A quelques jours de ce rendez-vous bruxellois, on en était encore à se demander : ce sera avec quel entraîneur ? Et avec quels joueurs ? La nature ayant horreur du vide, on a vite fait, juste au lendemain de la séparation avec Henri Michel, de coller l'intérim au DTN, Jamal Fethi qui, le plus normalement du monde a aussitôt décidé de se mettre au boulot, notamment en convoquant pour une brève concentration, une trentaine de joueurs d'ici. Toute une armée d'oubliés de l'ère Michel et de tous ceux qui l'avaient précédé. La configuration du onze national serait-elle en passe de changer de fond en comble, s'est-on alors demandé, avant que l'on se souvienne qu'il y avait tout de même une désormais nouvelle échéance consistant en une CAN exclusivement réservée aux joueurs qui n'ont pas réussi à trouver preneur et qui sont de ce fait restés cloîtrés dans leurs gentils petits championnats locaux. On ne pouvait donc ne pas apprécier. Aurait-on donc tranché avec cette nonchalance chronique qui faisait que l'on se mettait au travail pratiquement à la veille de quelque évènement ? Le problème cependant, c'est qu'il y avait cet autre match, bien plus proche celui-là et pour lequel, on ne s'est pas trop dérangé. Fethi, non plus ne savait pas trop comment procéder ? Il a mis du temps pour la constitution de sa liste, la vraie. Peut-être attendait-il d'être officiellement nommé, en tant qu'entraîneur à part entière, pour le faire ou qu'un autre que lui le fasse, si jamais c'est ce quelqu'un d'autre qui est retenu. Mais voilà que ce navet appelé «la fastidieuse désignation d'un superman d'entraîneur», se fait tristement interminable. Il se décide tout de même à suggérer assez timidement quelques noms qui seront annoncés, mais selon un circuit qui n'avait rien d'officiel. On évoque le retour d'un Boussoufa, d'un Boukhari ou d'un Alla oublié du côté du Havre, depuis qu'il a quitté Oujda, sa ville natale. Ou encore, histoire sans doute de prouver qu'une équipe olympique peut bien servir à quelque chose, la convocation d'un Zhar et de Harmach. Les incontournables Hadji et Chammakh ou Basser seront là, mais le désir de se démarquer du prédécesseur est d'autant plus évident, que Chafni d'Auxerre et Rami de Lille devraient faire étrenner les couleurs marocaines dans le Plat Pays. On ne peut surtout pas dire que ce match, on l'aura préparé dans les meilleures conditions qui soient. L'a-t-on même préparé ? C'est qu'un match amical après tout. On a même trouvé le moyen, dans un passé récent de «préparer» une certaine CAN, celle de 2006, dans des conditions quasi similaires. Et puis, ce ne sera pas la première fois que l'on aura perdu devant la Belgique. On a notamment essuyé, il y a quelques années, une belle gamelle à Lièges (4/0) et c'était avec Henri Michel. Jamal, lui, a battu la Suisse avec une équipe qu'il avait réunie en catastrophe !