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Le pouvoir absolument
Publié dans La Gazette du Maroc le 29 - 02 - 2008

l est plus juste et instructif de s'interroger et de tenter de savoir pourquoi Fidel Castro est devenu un dictateur. Surtout que de nos jours, les mémoires sont triturées un peu partout à des fins politiciennes. Avant la révolution castriste Cuba était devenue une maison close ouverte aux milliardaires et aux gangsters américains. Cela avec la bienveillante dictature de Batista.
Pour Fidel Castro et les siens, il ne s'agissait pas en 1959 de remplacer une dictature par une autre, mais de rendre leur dignité aux Cubains et promouvoir la justice sociale par l'instauration d'un nouveau modèle économique, dès 1961, avec l'aide de l'URSS que dirigeait Nikita Khroutchev. Cela ne pouvait que déplaire à l'administration américaine qui voyait ses privilèges abolis et craignait la contagion pour toute l'Amérique du Sud. C'est tout naturellement que les Etats-Unis, sous la présidence de JF Kennedy (démocrate) avait mis Cuba sous embargo et avait même couvert l'opération de la Baie des cochons qui devait renverser Fidel Castro.
Cela ne pouvait que pousser le régime castriste à se durcir. Jusque-là, Cuba était une victime. Les choses devaient changer quand les Soviétiques avaient installé des rampes de lancement dans l'île dirigées vers le territoire des Etats-Unis. Ce n'est qu'après de longues et difficiles négociations que les rampes avaient été démantelées. Durant les négociations c'était Fidel Castro qui était le plus rigide. On pense que c'est à la suite de cette affaire que Cuba s'était fermée, et enfermée dans la hantise d'être attaquée. A ce sujet, il est intéressant de noter que la question des rampes de lancement était vitale pour les Etats-Unis et avait été réglée par la négociation, alors que des décennies plus tard, l'armée américaine avait envahi l'Irak dont la seule arme était le verbe de son ancien Président Saddam Hussein. Il est vrai que l'URSS disposait de l'arme nucléaire.
On dit que l'histoire se répète. Après la révolution bolchévique, l'URSS avait connu le même sort et si Lénine apparaît jusqu'à un certain point un dirigeant raisonnable c'est parce qu'il était mort très tôt. Staline avait eu le temps d'instaurer sa dictature renforcée par l'hostilité occidentale. Ses crimes qui allaient être dénoncés plus tard par Khroutchev dans un «rapport secret» au XXe congrès du Parti communiste étaient destinés, comme cela arrive souvent, à sacrifier une génération au profit de la suivante. Cela a été explicité dernièrement par un entrepreneur chinois qui affirmait que l'exploitation des travailleurs d'aujourd'hui était destinée à permettre aux générations futures de ne pas être exploitées. Lorsqu'on l'avait suggéré il y a quelque temps, on pensait plaisanter.
Pour autant, le XXe siècle qui a vécu deux guerres mondiales et nombre de bouleversements, ne permet pas de mettre dans le même sac Staline, Mao tsé Toung et Hitler. Le premier a pris la succession de Lénine qui avait sorti les Russes du moyen âge tsariste. Mao Tsé Toung avait libéré les chinois des Empereurs d'un autre âge. Hitler, quant à lui, avait enfermé les allemands dans la théorie nazie qui prônait la suprématie des Germains et que les autres peuples étaient de race inférieure, notamment les juifs, avec les conséquences connues. Certes l'URSS a connu ses camps de concentrations dont le «goulag», mais «les pensionnaires» étaient censés combattre un système politico-économique.
De même qu'en Chine. Cela montre que des idées généreuses peuvent mener à la dictature et à des massacres. Pourquoi ?
Il est vrai que les opinions ne se souviennent que des malheurs. Pourtant, le XXe siècle a connu l'élimination pacifique de deux dictatures féroces. La révolution la plus inattendue était celle du Portugal, gouvernée par Salazar de 1933 à 1968, puis par Caetano de 1968 à 1974. Minée par les guerres coloniales menées au Mozambique, en Angola, en Guinée Bissau, c'est l'armée qui a mis fin au salarisme et à la colonisation. En 1975, la junte militaire devait rendre le pouvoir aux civils. C'était la révolution des œillets.
Un peu plus tard, en pleine guerre froide, le dramaturge tchécoslovaque Vaclav Havel avait fondé la charte des 77, plusieurs fois emprisonné mais nulle violence de la part de ses partisans, car c'était pratiquement un homme seul guidé comme les siens par l'idée des droits de l'homme. Il était pourtant arrivé à la tête de la Tchécoslovaquie en 1989. C'était la révolution de velours.
De bien jolis noms, l'œillet et le velours. La question éternelle est comment à partir d'idées généreuses on arrive aux dictatures les plus féroces. Paranoïa, peut-être. Il est vrai que la lutte pour conquérir le pouvoir est une chose et que l'exercice du pouvoir en est une autre. Distribuer des médailles plutôt que des maroquins. L'ivresse aussi du pouvoir. Tenir entre ses mains le sort des gens. Peut-être aussi le shakespearien «sweet smell of succes».


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