Dassault Aviation, cherche sérieusement à délocaliser une partie de sa production en dehors de la zone euro pour atténuer l'impact négatif de la chute du billet vert. Les deux leaders de l'industrie aéronautique européenne, EADS et Dassault aviation, ont annoncé leur intention de délocaliser une partie de leur production en zone dollar. Lundi, dernier, Louis Gallois, le patron d'EADS, maison-mère de l'avionneur européen Airbus a été clair sur les ondes de la radio Europe 1 : «Nous allons être obligés de faire fabriquer des pièces d'avion, des portes, des éléments de fuselage, des éléments d'aile, à l'extérieur de l'Europe», a expliqué M. Gallois. La délocalisation concerne aussi les sous-traitants et fournisseurs «puisque dans les coûts directs d'un avion, Airbus fait directement 16% et les fournisseurs nous apportent 84%». Gallois a donné l'exemple du français Latécoère, un de ses grands sous-traitants, «qui commence à s'installer au Maroc, en Tunisie, au Brésil». Le week-end, Charles Edelstenne, président français, de Dassault Aviation, prévenait également dans le quotidien Le Monde qu'il allait délocaliser hors de France une partie de sa production «dans des zones dollar ou à bas prix». Edelstenne semble avoir déjà fixé un calendrier pour cela. «Nous sommes en train de préparer les mesures d'adaptation de la société à la nouvelle situation créée par les derniers dérapages du dollar. Elles seront annoncées au personnel dans les premiers jours de janvier». Le Maroc est ainsi en tête de liste des choix du constructeur aéronautique spécialiste des avions d'affaires et de défense.