L'été, la saison des occasions à prendre, des avenirs à assurer, des bonnes et mauvaises alliances, des mariages qui peuvent rapporter gros, des aventures sans lendemain aussi, mais pour être fixé, rien de tel, que l'avis expert d'un Chouaf ou une Chouafa, dans son cagibi, à l'ombre d'un saint, au sein d'un marabout, chez soi, sur une place, dans une ruelle étroite de la médina, pour savoir où l'on met les pieds, ce qu'il faut faire et ce qu'il faut éviter. Et l'été a cette particularité que tous les sens sont aiguisés, alors les diseurs et diseuses de bonne aventure savent sur quel vague surfer et servent à chacun ce qu'il veut entendre. Tout le monde y trouve son compte. C'est un échange de bons procédés, mais le destin, la fatalité, l'avenir et le passé restent à jamais l'affaire de celui qui va consulter et les chamans jouent les psy de circonstances pour une poignée de dirhams. À chacun sa thérapie. Quand Lord Jim arrive dans le Détroit de Malacca et rencontre quelques individus dans un homme qui lui prédit l'avenir, le navigateur de Conrad ne voulait rien savoir. Il avait un chemin à faire, il le faisait. Et au bout, il allait payer son naufrage et sa fin, mais il n'a rien fait pour éviter ce rouleau compresseur, que l'on nomme destinée. Surtout pas parce qu'un individu avait projeté son œil de savant dans le futur. Ceci pour ceux qui savent que rien ne vaut un cheminement individuel, que l'on prend tel qu'il se présente, quelles que puissent être les dérives à venir, les ratages, les fausses-routes, les précipices où l'on va chuter et les mauvaises passes. Mais pour les adeptes de la facilité, ceux qui veulent mettre des noms et des situations sur l'avenir, il y a toute une panoplie de personnages qui se disent visités par la grâce et le savoir occulte. Ceux-là vont te révéler les sacro-saints secrets de la création, te dire même à qui tu vas lier ton destin, le nombre exact d'enfants que tu vas avoir, la couleur de la peau de ta dulcinée, le numéro de ton compte en banque, la somme qui y repose, le jour de ta mort aussi si l'envie te prend de vouloir être fixé sur ta fin. Bref, on te dit tout ce que tu veux, et si tu insistes, on pourrait aussi te balancer ce que tu ne veux pas savoir : genre le cancer qui va te frapper à quarante-cinq ans, la mort de ta fiancée dans un accident d'avion, la faillite de ton affaire, la fuite de ton associé avec l'oseille dans son sac, ton fils qui sera drogué fini, les voisins qui vont tenter de t'empoisonner… La totale avec le poinçon de la grande Hadda, la chouafa qui sait tout, et qui a une dérogation spéciale de l'au-delà pour te foutre la trouille de ta vie. Hadda qui exige qu'on l'appelle Mi Hadda, parce que c'est un signe de respect, a décidé de ne jamais dire aux gens ce qu'ils veulent entendre. Elle, c'est The Dark Side of The Moon, autrement dit, la poisse, la mouise, les malheurs et les maux, tout ce qui ne va pas dans ta vie ou ce qui n'ira jamais. «Les gens sont malades, mon fils. Ils veulent entendre que tout va bien, c'est tant mieux, mais qu'ils ne viennent pas chez moi. Moi, j'avertis mes clients qui viennent chez moi pour la première fois et je leur dis qu'ici ils vont entendre le mauvais. Les habitués de la maison le savent et ne consultent que dans ce sens, pour éviter le pire, ceux qui ont peur de savoir ce qui les attend, vont ailleurs.» Mi Hadda, une femme d'un certain âge, qui n'a jamais, dit-elle, touché à une clope ni ouvert une seule bouteille de vin ou autre (je soupçonne que d'autres le faisaient à sa place), a tenu à faire cette précision pour se démarquer de toute une clique de chouafates qui, elles, entrent dans les ordres, après avoir écumé les affres des beuveries, des quatre cents coups, des paradis artificiels et autres univers éthérés de la volupté. Elle, dans un sens, a vécu en sainte, et à la fin de ses jours, elle a reçu en échange une mission : «C'est une baraka que Lejwad (les saints, les anges, les intermédiaires entre nous et Dieu, c'est comme vous voulez) m'ont donnée. Je l'accepte, et je suis maintenant au service des autres. Je dois les aider à éviter le pire dans leur vie. Quand je dis à un homme qu'il va tomber sérieusement malade, j'estime que je lui rends service. Il pourra faire plus attention à sa santé, se faire soigner, et cela peut l'aider à éviter la mort. C'est Dieu qui a décidé de mon rôle auprès des autres, je fais ce que Dieu me dit de faire grâce à sa baraka et Al Hamdou Lillah, je n'ai jamais déçu personne». C'est-à-dire que Mi Hadda tient sa mission de là-haut, d'abord, et quand on a cette dérogation suprême, on est infaillible, c'est son credo. Amen. Mais ne se prend-elle pas un peu pour l'ange de la mort ? «Aoudou Billah mina Achaytani Arrajim (que Dieu ne préserve du malin) Je ne suis que l'esclave de Dieu et de ses saints. Je suis comblée d'être élue parmi tant d'autres. Et j'assure mon travail». Et Mi Hadda vit aussi de sa mission pour sauver une partie de l'humanité, dans un périmètre, on va dire, très réduit, mais c'est tout de même, une mission sauvetage à haut risque. À raison de 100 dhs les dix minutes de consultation, montre en main, et quand on est un habitué, cinq minutes de plus, à raison, on va dire de 10 clients par jour, cette femme, touche mieux qu'un ministre. «J'en reçois de partout, et surtout durant l'été. Les visiteurs me font des cadeaux parce qu'ils mesurent la chance qu'ils ont de m'avoir. Un être humain qui te permet d'éviter les coups du sort, cela ne court pas les rues, mon enfant». En résumé, Mi Hadda nous dira, plus loin, qu'il est rare qu'elle ne reçoit que dix clients. «Parfois cent personnes par jour, parfois moins, mais Al Hamdou Lilah, Dari Dima Amra» Les affaires coulent de source, et cette femme est littéralement assise sur de l'or. Avec quinze ans de métier derrière elle, Mi Hadda a assuré l'avenir des siens pour des générations, le tout bâti sur la peur des autres. Les cartes, elles, ont toujours la côte. C'est d'abord un outil de travail, très bon marché. Un jeu de Ronda ne coûte pas plus que cinq balles à tout casser. «Dreb Al Carta meziane» Et à toi de savoir quoi en faire, en dehors des paris des Kemmaras et autres parties pour un thé et un paquet de beignets chauds. Saïda tient son haut lieu de diseuse de bonne aventure à Hay Mohammadi, pas loin de Kariane Errahba. Une chaise pourrie, un jeu de carte, un paquet de clopes, tabac noir, du henné noir sur les mains et les pieds pour cacher les callosités de la mauvaise vie, une bouche torve qui n'arrive pas à cacher une absence de dents qui défient les lois de la physique. Sous sa djellaba vert-de-gris, elle a un coutelas qu'elle sort de temps à autre pour tailler un morceau de bois. À quelle fin ? «Oualou, c'est une habitude», dit-elle. Les rumeurs disent que c'est de là qu'elle tire l'inspiration, la belle Saâdia à la bouche édentée : «Je tire les cartes, mon frère, et je peux te dire à toi, tout de suite que tu as une sacrée chance. Tu vas te marier avec une Européenne, et ta situation va changer là où tu travailles, pas loin d'ici, la France ou l'Espagne. Je peux aussi te dire que tu vas gagner beaucoup d'argent avec cette affaire que tu veux monter au Maroc. Fonce et tu me donneras Lahlawa Diali (ma commission)». Saâdia a des dons, certes, mais certainement pour autre chose que la lecture de l'avenir. Pour elle, en me tirant mes cartes, j'étais un immigré qui cherche une femme pour assurer son avenir et surtout un projet, genre café ou épicerie à ouvrir pas loin de chez moi. Que mon père était encore vivant (merci Saâdia) et que je n'avais pas d'enfants. Bref, en quittant Saâdia, j'étais un autre. Mais à Rahba, Saâdia tient son rang. «Non, je dis la vérité, mon frère. Alors comment se fait-il, si je racontais des conneries, que ma table ne désemplit jamais ?» Un mystère enveloppé dans une énigme le tout empaqueté dans une devinette. On ne saura jamais, mais Saâdia doit attirer les clients grâce à son charme, à son humour, à sa dégaine et son phrasé très coloré : «Je suis Bent Leblad à Khouya et les cartes m'ont été données par Lessiad (un synonyme local de Lejwad, les habitants de l'au-delà, les Jnouns, Belzébuth et sa cohorte, que sais-je ?) Al Karta Diali fi Tmam (je ne rate jamais mes visions) et je me fais un petit choua de flouss de côté.» Les grands projets de Saâdia sont simples : «m'acheter quelques djellabas, me refaire les dents à neuf et louer un petit studio pour recevoir les clients chez moi». Et les petits à côtés, Saâdia ? «Alach alla, a Khouya ?» Ces rentrées journalières sont assez coquettes : «au moins cent dirhams. Allah Yejâl Al Baraka a Khouya» Avec un minimum de trois milles dirhams nets, sans TVA ni autres taxes, Saâdia s'en tire pas mal, juste avec un tour de Ronda et de la tchatche. Et ce n'est pas grave si elle rate le coche en te disant tout faux sur ta personne, cela fait partie du jeu et pour deux dirhams le tour de carte, c'est pas cher payé une transmutation des valeurs et un changement gratis d'identité le temps d'étaler quelques As et autres Quatro, doublé d'une Sawta Chbada et un Dos Oros. «Moukh Dbaâ et Qazibet Al Far Litime» C'est une recette spéciale pour rendre celui ou celle sur qui tu as jeté ton dévolu barjo. Moukh Dbaâ et Qazibet Al Far Litime, cela veut dire littéralement le cerveau du l'Hyène et la queue de la souris orpheline. Pas n'importe quelle souris, mais celle qui a perdu ses géniteurs. Et va trouver qui a copulé avec qui derrière un sac de farine ou un cageot de courgettes. Il te faut la souris orpheline pour que Cupidon rende ton amoureux ou ton amoureuse comme une épave bienheureuse. Là, nous sommes de plain-pied dans une autre sphère de chouafates. Plus question de tchatcher, de raconter des bobards ni de faire des tours de passe-passe langagiers pour entourlouper les natures crédules et aux abois. Là, nous sommes face aux alchimistes et leurs furolles et incantations illisibles couchées sur des papiers jaunis grâce à une encre spéciale où ils griffonnent pour toi comment faire mal à l'autre. Ils peuvent aussi aider les gens à se dépêtrer d'une sale besogne, un sort jeté, un sortilège et autres facéties du destin. «Ana (moi) ka nafsekh Shour (je lave de la magie noire), je ne fais aucun mal à personne. Sihr (la magie noire) existe, même le Prophète a été frappé de cette malédiction. Il faut y croire mon fils. Sinon, le jour où tu as besoin de te sortir d'un mauvais sort, tu n'y pourras rien, parce que la foi te manque.» Pour Lalla Maria qui officie dans l'ancienne médina, nous sommes tous des cibles et il faut assurer et son derrière et ses arrières. Comment? «Viens! Je vais te faire un Hjab (un talisman) que tu vas porter autour du coup, et tu éviteras toutes les merdes de la vie. Personne ne pourra t'atteindre. Tu seras protégé par les écritures et les choses que je mets dans ton Hjab». Et que met-elle dans ses Hjabs préfabriqués et montés en attendant d'autres ingrédients très intimes ? Des poils qui proviennent de partout : cils, sourcils, pubis, aisselles, cheveux, des ongles fraîchement coupés, un petit morceau de tissu qui provient de tes sous-vêtements et elle s'occupe du reste. «Tu m'amènes tout cela et moi je te fais Wahed Lehjab min Dak Chi (le nec plus ultra des talismans). Je mets le tout dans un Ktab (un livret en argent ou un métal ressemblant) et tu porteras tout ceci enveloppé dans un petit bout de papier où j'ai fait des prières pour toi. Tu seras sauvé incha allah». Amen Lalla Maria. Coût de l'opération ? «300 dhs et je te fais un prix parce que ta tête me revient et je sais que tu es visé et que le mauvais œil te poursuit, mon fils». Inutile de vous dire que Lalla Maria continue de passer quelques journées à la médina juste pour le prestige et par nostalgie. Elle possède deux maisons au Mâarif et voyage un peu partout pour aider les gens. «Hollande, France, Belgique… les gens m'envoient les billets et me prennent en charge pour les aider. Ils ont la foi et savent que nous avons tous besoin d'aide. Même moi je porte un Hjab, mon fils, Tiens regarde». En effet, le sien est en Or massif, gros comme la paume de ma main. Celui-ci doit non seulement la protéger, mais aussi lui assurer les bonnes largesses des habitués. Elle a dû y fourrer des tonnes de poils et autres ingrédients insoupçonnés du commun des mortels : «Chacun de nous tient à ses côtés et le bien et le mal. Il faut savoir faire fructifier le bien et éliminer le mal. Mon travail est de t'aider à y arriver. Tout seul, tu n'y arriveras jamais. Chacun son secret. Et tout ceci est une affaire de Hikma (sagesse dans le sens de savoir occulte). Pourquoi les gens me payent le prix fort à ton avis ? Parce que je leur apporte la sérénité et la tranquillité de l'esprit. Je leur apporte ce qui n'a pas de prix : la protection». D'abord Ayroud. Qui est celui-là ? Dans la communauté des liseurs et liseuses de bonne ou mauvaise aventure, c'est un nom qui fait roter. Pas n'importe quel rôt, mais celui de la satiété suprême comme après un banquet romain. Ldoun a Ayroud Ayroud est un des lieutenants du malin, un des potes de la confrérie d'Azazel, un ponte dans la hiérarchie noire du Prince des Ténèbres, un proche ami et confident de Moul Lemkane, à traduire par «les maîtres des lieux». Tout ce jargon est destiné à ceux qui sont sûrs que le surnaturel vit parmi nous, les adeptes des mondes parallèles, des forces obscures et autres mystères planétaires. Aucune science ne peut pénétrer ce monde. Ni Paracelse, ni Albert Le Grand, ni Roger Flamel, ni Jacob Boehme, encore moins John Dee, Roger Bacon et Raymon Lulle ne sont capables de rivaliser avec l'acuité maléfique et hermétique des maîtres des lieux. Ayroud, c'est celui qui peut t'assommer et en finir avec ta vie au moment où tu t'y attends le moins. Ayroud, c'est le grand chien des enfers que Dante n'a pas vu puisqu'il n'en parle pas dans sa Divine Comédie. Ayroud est même capable de te faire franchir tous les cercles de l'enfer en un clin d'oeil, juste parce que quelqu'un, quelque part, l'a invoqué pour venir te saloper ton existence. Alors quand tu entends le nom d'Ayroud, qu'est-ce qu'il faut dire ? «Tesslim a maline lemkane» et cette formule est presque intraduisible à moins de tenter une approximation : «soumission complète à ceux qui possèdent le temps et l'espace.» Et si tu es frappé par Ayroud que faut-il faire ? Il faut aller voir Lhajja Zineb à Qariat Al Jamaâ, là où on loue sa faculté de faire venir quelque gros calibres de l'au-delà lors de grandes soirées dites Jilala (pas le groupe populaire) où tous le gratin d'ici-bas pourra voir de près la couleur de là-haut. Lhajja Zineb te conseille d'abord plusieurs séances de Ldoun. Il s'agit d'un métal que l'on fait bouillir pour le rendre liquide avant de le jeter sous les pieds écartés des patients frappés par Ayroud. Le contact du liquide chauffé à blanc et de l'eau froide solidifie instantanément Ldoun qui prend des formes bizarres. C'est dans ces mêmes formes que la voyante va te lire toutes tes merdes passées et à venir. Elle y verra aussi la nature et le nom du Jinn qui t'as bombardé et toute la liste de tes ennemis lointains et proches. Chaque passage sous Ldoun te coûte quelques dizaines de dirhams avec Ldoun à ta charge plus les services de Lhajja Zineb que se chiffrent selon la merde qui pèse sur ta tête. En tout cas, Lhajja Zineb est ce que l'on peut appeler une femme nantie et qui n'a aucun souci à se faire pour les deux cents prochaines années. Et va savoir, après tout ceci, si Ayroud va décider de te laisser un moment de répit. C'est aussi une affaire de chance, la voyance et la magie noire. Tu peux frapper Ldoun comme tu veux, et Ayroud va s'incruster en toi. Ton corps lui plaît, ta tête lui revient, il se sent bien en toi. Alors il se dit, j'y suis, j'y reste. El Lhajja Zineb te traitera toute ta chienne de vie, parce qu'un autre a décidé de se loger à l'oeil dans ta carcasse. Va savoir pourquoi ! Et pour les affaires courantes, entre chance et malchance, il faut savoir son thérapeute, choisir entre le soft et le hard, naviguer entre Ldoun, Lehjab, Ronda, les rôts des femmes habitées par la malin, en espérant que la Baraka te visite. Sinon, t'es mal barré, et il faut peut-être assister à une soirée de Jilala qu'on racontera dans un prochain numéro. Les élections et le destin On s'est amusé, en passant d'une chouafa à une autre, pour faire un pronostic pour les prochaines échéances électorales. Histoire de pousser le non-sens à ses confins, on a joué au plus fin avec ces femmes qui ont toutes une certaine idée de la chose politique. Pour Saâdia, les choses sont claires : «moi, je veux que personne ne passe. Le Roi fait tout dans ce pays, les autres glandouillent. Le Parlement ne sert à rien. Si la politique servait à quelque chose, il y a belle lurette que je serais mieux lotie que je ne le suis aujourd'hui. Non, Moi, je crois en mes cartes et les cartes me disent que c'est L'Istiqlal qui va s'en tirer à bon compte, même si ces gens ne font rien, pour nous les pauvres». Saâdia a une dent contre les politiciens, c'est son droit, mais, selon toute vraisemblance, les cartes ont sorti la clique à Abbes El Fassi victorieuse. Pour Lhajja Zineb «surtout pas les islamistes, ceux qui ont l'ampoule comme symbole. Ils vont dire que mon travail est hram et je vais tout perdre. Non, moi, je vois les socialistes gagner. Tout le monde est kif kif, mais les socialistes, d'ailleurs j'ai toujours voté Itihad Ichtiraki, nous laissent tranquilles. Alors, eux ils font leur politique, et nous on s'occupe du reste». Mais Lalla Maria, elle, s'en fout royalement. Elle, qui a visité le monde et qui connaît la crème de la Jet. «N'importe qui passera, aura besoin de mes services. Bi Allah, j'ai eu des députés du Parlement chez moi au Maârif. Je les connais, ils ont peur pour leurs postes et leurs places. Qui va pouvoir se passer de mes soins ? Surtout dans la politique, il faut savoir assurer ses arrières. Non, je m'en fous de qui va gagner. Moi, je ne vote jamais.» Voilà qui résume tout.