Grand coup pour Royal Air Maroc et le tourisme national. La Compagnie Aérienne Nationale a en effet réussi à faire tenir le conseil d'administration de l'Association française des tours-opérateurs (CETO) au sein de son siège à Casablanca. L'Association qui regroupe les grosses pointures du tour operating en France comme Marmara, Nouvelles Frontières, Look Voyages, Vacances Air Transat, Donatello, Asia, Club Med ou encore Jet tour a délocalisé ainsi pour la première fois sa réunion hors de l'Hexagone. Depuis que la nouvelle est connue que nous allons tenir notre réunion au Maroc, plusieurs autres destinations nous ont contactés pour recevoir nos prochains conseils d'administration», souligne René-Marc Chikli. Ce dernier a confié à La Gazette du Maroc que c'est particulièrement Abderrafie Zouiten, ex-directeur général France de la RAM et actuel directeur général adjoint de la RAM, qui a été derrière la délocalisation de cette réunion au Maroc. C'est ainsi que d'ailleurs le CETO et la RAM ont profité de l'occasion pour redynamiser leur partenariat. « Notre alliance est surtout bâtie sur la conjugaison de nos efforts. C'est ainsi qu'ils se déclinent en quatre volets, notamment la programmation de vols directs, une politique tarifaire, l'aspect communication sur le produit Maroc ainsi que la commercialisation pendant les périodes creuses », souligne Abderrafie Zouiten. En organisant leur conseil d'administration au siège de Royal Air Maroc (RAM) à Casablanca, ce 3 juillet 2007, les tours opérateurs français ont voulu faire d'une pierre deux coups : réfléchir sur leur activité et, par la même occasion, affirmer leur engagement de vendre encore plus la destination Maroc. « Le Maroc est depuis plusieurs années la destination préférée des touristes français. Le choix du CETO devrait constituer un motif supplémentaire d'encouragement, afin de poursuivre leur volonté de faire du secteur touristique l'un des moteurs de développement du Maroc ». René-Marc Chikli, président de l'association française des tours-opérateurs (CETO), sait bien de quoi il parle. Le CETO (Cercle des tour-opérateurs français) qu'il préside est surtout connu des professionnels marocains du tourisme grâce au baromètre de son Centre des études qui publie régulièrement les tendances de «consommation» des touristes français. En tout cas, la destination Maroc a besoin d'être rassurée actuellement par les TO de son plus grand marché émetteur de touristes. Car, entre avril et mai, la destination Maroc a connu un certain ralentissement en termes d'arrivées de touristes en provenance de l'Hexagone. En effet, les 62 tour-opérateurs et croisiéristes membres du CETO, ont accusé durant cette période, une stagnation des voyages à forfait. Depuis, beaucoup de bruits ont couru dans le microcosme du tourisme marocain, car lorsque le marché français s'enrhume, la destination Maroc attrape la grippe. Représentant plus de 40 % des flux, la France demeure le premier marché émetteur de touristes vers le Maroc. Bien qu'étant habitué à une croissance à deux chiffres sur la destination Maroc, les TO du CETO ne s'inquiètent pas pour autant. « Ce ralentissement constaté entre avril et juin s'explique par les élections françaises et l'attentisme que cela a engendré. Il ne faut pas aussi perdre de vue que le phénomène de procuration a moins bien marché lors de ces dernières élections présidentielles que les précédentes. C'est surtout la clientèle qui fréquente les clubs qui est concernée. Mais depuis juin dernier, les choses ont bien redémarré et nous devons retrouver très bientôt les grands trafics », précise le président du CETO.