Le Département d'Etat américain relevant du ministère des affaires étrangères vient de rendre son rapport annuel sur la situation des droits de l'homme dans le monde. Le Maroc qui y figure en bonne place, est bien noté et reste parmi les pays les plus fréquentables du monde arabo-musulman. Eclairage. "Au Maroc, la situation des droits de l'homme s'est nettement améliorée. Les Etats-Unis travaillent en partenariat étroit avec le Maroc pour le soutenir dans la voie qu'il a choisie de réforme démocratique et de libéralisation…». La déclaration est celle de Thomas T. Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, en réaction sur la situation des droits de l'homme en 2006, qui a fait l'objet d'un rapport que vient juste de publier le Département d'Etat américain relevant du ministère des affaires étrangères. À ses yeux, les relations maroco-américaines n'ont jamais été aussi étroites comme elles le sont aujourd'hui. « Je félicite le gouvernement marocain et la société civile marocaine pour leurs efforts visant à promouvoir une culture de respect des droits de l'homme au Maroc. Ceci comprend les efforts déployés en vue d'améliorer les prisons, de supprimer le trafic de personnes, de faire face à la question de la main d'œuvre enfantine, et de renforcer les pratiques démocratiques. De plus, le Maroc joue un rôle important dans la promotion du respect des droits de l'homme au niveau international, aux Nations Unies et dans d'autres organisations ». Fin de citation. Pour lui, les Etats-Unis doivent soutenir le Maroc pour élargir la liberté d'expression. « La liberté d'expression et la liberté de la presse sont les fondements de la démocratie. Le gouvernement a indiqué qu'il avait l'intention de réformer le code de la presse pour garantir une plus grande liberté d'expression, ce qui serait un nouveau signe de l'engagement continu du Maroc en faveur des droits de l'homme », a tenu à souligner l'ambassadeur. Sur le plan donc des droits de l'homme, le virage est déjà amorcé. Le Département d'Etat américain qui ne ratait aucune occasion -à juste titre d'ailleurs - pour tirer à boulets rouges sur les autorités marocaines, s'est prononcé positivement sur la situation des droits de l'homme au Maroc. Et pour cause, depuis l'intronisation du Roi Mohammed VI, beaucoup d'eau a coulé sous le pont de la transition dynastique. Pas seulement des signes, mais des actes, on ne peut plus officiels et au plus haut niveau de l'Etat, ont été délibérément mis en avant, en guise d'arrhes annonciatrices et accréditeuses d'une volonté de changement des mœurs politiques, du mode d'incarnation de l'Etat et des droits de «l'homisme» au Maroc. L'Instance Equité et Réconciliation (IER) est une immense avancée vers l'ancrage de l'Etat de droit et la réhabilitation des victimes de «l'arbitraire» dénoncé par le Souverain dès son intronisation en 1999. Sur ce plan, l'unanimité est totale. Dans cette démarche, il y a une dimension pénible que SM Mohammed VI a prise sur lui. C'est la roue de l'histoire, dans son mouvement inexorable, lorsqu'elle s'impose de regarder dans le rétroviseur, pour mieux être en phase avec le présent, pour mieux prospecter l'avenir, pour mieux aller de l'avant.