Il y a du chemin à traverser avant que notre football ne soit à même de se hisser à ce niveau voulu par tous ces passionnés qui ont de bonnes raisons d'être jaloux des autres. L'ASFAR vient de rater de peu cette coupe de la CAF qu'elle détenait depuis l'année dernière. Mais, il faut bien se dire que ce n'est pas une mince affaire que d'aller jusqu'en finale quand on est issu d'un football où l'on reçoit bien loin de ses bases, où l'on doit se contenter de quelques aires de jeu de fortune et faire avec des reports improvisés ou une programmation déchaînée. Certes le sort de l'ASFAR est de loin meilleur par rapport à ce qu'endurent la plupart des équipes, mais il n'en reste pas moins que c'est un tout, qu'une ambiance aussi malpropre, ne peut pas ne pas influer sur les quelques rares clubs «nantis». Qu'est-ce que l'on peut tirer, en effet d'un championnat où le WAC se voit obligé de «recevoir» à Settat après que Mohammédia lui a fermé ses portes, le Raja à Marrakech après le niet de la même ville, le MAS de Fès à Meknès, l'AS de Salé à Sidi Kacem… C'est à se demander si ce championnat mérite vraiment d'être joué. Mais à ce niveau au moins, on pourrait faire l'effort de ne pas désespérer. C'est vrai que cette histoire de pelouse aura pris beaucoup plus de temps qu'il n'en fallait, mais il valait sûrement mieux accuser quelque retard plutôt que de rater complètement le départ. A ce niveau, et après avoir éludé plusieurs offres et s'être accordé le temps nécessaire pour en dénicher la meilleure, le salut ne saurait tarder. Là, par contre où le bout du tunnel risque de se faire désirer et pour longtemps encore, c'est au niveau des mentalités. Ce n'est sûrement pas un problème de gazon, s'il y a eu des intrus pour un match censé se dérouler à huis clos, ni un problème de pelouse si cela a dû déboucher sur une polémique déplorable où chaque partie prétendait avoir le droit de son côté, avant que les deux parties, le Groupement et la Fédé ne décident de se moquer éperdument de ce même droit au profit d'une réconciliation qui, justement, n'a rien à voir avec les règlements en vigueur ni toutes les lois régissant ce sport. Et que dire de ce match WAC de Casablanca et l'Olympique de Safi joué à… Settat, mais que beaucoup sont allés chercher à Mohammédia ? Il ya même eu de la casse dans la paisible Cité des fleurs pour un match qu'elle n' a pas abrité ! ça se voit que la communication circule à merveille dans ce milieu footballistique dit d'élite.