Elle anime depuis longtemps, avec brio, une célèbre émission d'art culinaire sur la Deux : “Chhiwate Choumicha”. Ce programme est l'un des plus réussi de la chaîne du quartier Aïn Sebaâ. Elle a plus d'une corde -- d'un cordon bleu plûtot -- à son arc ! C'est qu'elle a fait des études en Communication et elle a travaillé comme costumière dans la conception de certains spots publicitaires et films marocains. Elle a présenté, il y a une quinzaine d'années, l'émission de jeux “Le Mot juste” sur 2M aux côtés de Ramzi. Elle a ensuite animé durant deux ans, un programme destiné à la Femme sur Radio-FM. Et, finalement, “Choumicha” a abouti dans la cuisine de 2M pour faire le bonheur des téléspectatrices (surtout) et téléspectateurs amateurs de l'art culinaire marocain. Choumicha a aussi, nous dit-elle, un faible pour la comédie. Mariée voilà une douzaine d'années, Choumicha a deux enfants âgés de 7 et 13 ans. Elle mène une vie heureuse en famille et au travail où elle exerce un métier qu'elle aime de toutes les fibres de son âme. Ci-dessous un entretien réalisé avec elle, plus spécialement axé sur les arts culinaires. Alors, passons de suite à table : La Gazette du Maroc : Tout d'abord, en tant qu'animatrice d'une émission culinaire, dites-nous quel est le plat que vous préférez le plus, vous personnellement ? Choumicha : Alors là, je dirai sans la moindre hésitation : le Couscous. Qu'il soit froid ou chaud, avec ou sans légumes... J'aime aussi savourer un plat de tomates avec du basilic et de l'huile d'olives. C'est nutritif et ça me plaît surtout. Choumicha, êtes -vous de ceux qui fréquentent souvent les restaurants ? Ben... je suis obligée de le faire...Par obligation du métier que j'exerce. Vous savez, dans le milieu culinaire, il faut tester les choses. Il faut aller à la rencontre de nouvelles saveurs, de nouveaux délices, de nouvelles découvertes. Aller dans un restaurant m'apprend personnellement beaucoup de choses. Il est vrai qu'on ne cesse jamais d'apprendre dans ce monde. N'auriez-vous pas en tête un autre projet de publication de livres, après la Revue bien sûr, contenant l'essentiel des recettes marocaines que vous avez présentées jusqu'à présent à la télévision ? Bien sûr, je songe à un “recueil de recettes”, si le treme convient. Un recueil complet et très vaste cette fois. Surtout avec toutes ces belles recettes ancestrales que j'ai “emmagasinées” à travers mes fréquents déplacements dans les différentes régions du Maroc. De très belles recettes que, parfois, je n'ai pas pu les passer en intégralité dans mon émission. A propos de projet encore, ne songez-vous pas ouvrir un jour un grand (ou petit) restaurant typique une fois parvenue à l'âge de la retraite et -- pourquoi pas ? -- même avant ? Il faut attendre que cet âge-là arrive pour pouvoir le faire. Pour l'instant, je partage mes recettes avec beaucoup de joie avec les téléspectateurs, et cela me comble énormément. Franchement, les plats que vous présentez à la télévision, sont-ils toujours de votre goût ? Oui. Le goût du public, c'est mon goût aussi. Moi, je mange de tout et j'aime tout ! Je ne suis pas trop exigeante à ce sujet. Il suffit de se sentir heureux dans son choix. C'est l'essentiel, vous ne trouvez pas ? Comparée aux cuisines occidentales, et même à celles des pays arabes et islamiques, où placez-vous la cuisine marocaine ? Ce n'est pas moi qui vais classer cette cuisine à la place qu'elle mérite vraiment. Les plus grands chefs de ce monde ont été extrêmement emerveillés par le goût, la générosité et le raffinement de la cuisine marocaine. C'est pourquoi ils l'ont classée parmi les meilleurers de la planète. Véritablement, c'est une cuisine élégante, saine, nutritive, riche, constante et pas chère. Pour votre émission “Chhiwate bladi”, recevez-vous beaucoup de courrier. Et, si ce n'est pas indiscret, il vous parvient combien de lettres par jour ? Sans précision de chiffres : énormément. Tant du Maroc que de l'étranger, aussi bien du Monde arabe que de l'Europe et d'ailleurs. Je reçois des lettres et des e-mail émanant de femmes, d'hommes et même de la part des enfants parfois. Le public de l'émission est varié. Sans chercher à jouer au trouble-fête, un petit mot à ceux qui n'aiment pas votre cuisine ? Je trouve que c'est tout à fait normal. On ne peut pas plaîre à tout le monde, comme le mentionne le titre de la fameuse émission de Marco Fogiel sur une certaine chaîne française ! A propos de chaîne, sur 2M, à une certaine période, vous aviez été remplacée pendant un certain moment par une autre présentatrice (en même temps actrice). Si ce n'est pas un peu déplacé de vous le demander, dites-nous franchement pour quelle raison avez-vous été remplacée de la sorte ? Vous savez, ma philosophie dans la vie, c'est de ne jamais regarder en arrière, sinon on court le risque de se heurter à un obstacle. On doit toujours aller de l'avant sans se retourner à chaque fois si on veut avancer et si on ne veut pas perdre de temps surtout... On parle d'un Prix que vous auriez reçu en France... Qu'avez-vous à nous dire à ce propos ? En réalité, c'était un Prix sous forme d'une bourse d'études. Un stage, en quelque sorte, auprès des plus célèbres Cordons bleus de France et du monde. C'était d'ailleurs une occasion très précieuse qui m'a été offerte et dont j'ai tiré le plus grand bénéfice, question enrichissement de mon expérience personnelle. Une question un peu d'actualité, avec toutes ces sociétés de traiteurs qui poussent un peu partout modifiant toutes les données des fêtes et des événments familiaux : s'il vous arrive un jour de recevoir à l'improviste un certain nombre d'invités, faites-vous appel aux services d'un traiteur, ou bien préparez-vous vous-même vos plats, même s'ils doivent être en grande quantité ? Vous savez, dans une situation pareille, je prépare tout moi-même ! Et si le nombre d'invités est grand, je fais appel à mon staff. Celà ne veut pas dire que je marginalise les traiteurs. Loin de là ! Ces gens-là font un métier des plus nobles et ils sont devenus aujourd'hui d'une grande utilité pour les gens, pour les familles nombreuses. Ils leurs font économiser temps et efforts... Il faut suivre l'évolution de son temps.