Vous êtes nombreux à présenter des troubles auditifs. Or la surdité ou une mauvaise audition reste un sujet tabou, voire une fatalité. Ainsi, très peu font contrôler leur audition et très peu sont appareillés. Aujourd'hui, les solutions étant efficaces et performantes, il est grand temps de modifier les comportements. La baisse de l'audition due à l'âge est désignée par le terme presbyacousie. Elle est aussi fréquente que la presbytie qui affecte la vue, mais se manifeste plus tardivement, aux environs de 55- 60 ans. Ce phénomène, qui correspond à un vieillissement normal des cellules ciliées, ne doit pas être considéré comme une fatalité. Des solutions très performantes existent. Il faut en profiter afin de conserver une excellente qualité de vie sociale. Par ailleurs, plus de 10% des jeunes de moins de 18 ans souffrent d'une perte auditive plus ou moins importante, le plus souvent due à l'écoute de musique très forte et aux excès de décibels : baladeurs, discothèques, concerts… Les nuisances sonores urbaines des grandes villes exposent également nombre de personnes à des niveaux de bruits trop élevés : avions, transports, automobiles… Il y a également la baisse de l'audition de nature professionnelle. Parmi les secteurs les plus bruyants (tôlerie, chaudronnerie, scieries, verreries…), on trouve également les transports, les métiers du spectacle et les dentistes. Chez l'adulte, l'audition peut être affectée par l'alcool, le tabac, certains virus, un neurinome (tumeur non cancéreuse du nerf auditif) ou une otospongiose. Cette dernière correspond à une sécrétion par l'os d'une masse spongieuse qui emprisonne l'étrier. Cette cause touche 2% de la population. Enfin, à la naissance, le recours à une réanimation peut entraîner, dans certains cas, une surdité. Chez l'enfant, les otites à répétition et les méningites peuvent altérer l'audition. Il existe également parfois des surdités de perception et/ou des transmissions d'origine génétique. Dans tous les cas, la meilleure prévention consiste à faire contrôler son audition régulièrement et à la moindre alerte. Le médecin ORL réalisera dans un premier temps une otoscopie, l'examen complet du tympan et du conduit auditif externe. Celui-ci permet de détecter la présence de contre-indication au port d'une aide auditive : cérumen, suppuration, otite… S'il détecte un problème, il poursuivra avec une audiométrie, un examen permettant de déterminer le degré et le type de la surdité. Il est réalisé dans une cabine insonorisée, dure 15 à 20 minutes et comprend une phase dite tonale et une phase vocale. En cas de besoin, il oriente vers un audioprothésiste qui procèdera à l'appareillage des déficients auditifs.