L'Association Terre des jeunes constituée, il y a un an prévient la déscolarisation des jeunes et la réinsertion des enfants ayant quitté prématurément l'école. Elle vient d'acquérir un centre pour initier les jeunes au jardinage et à la biodiversité. Les deux femmes initiatrices sont déjà rejointes par des grands cœurs. Le développement touristique n'a pas que des effets positifs. Les sommes mirobolantes en devises font leurs victimes parmi l'innocente population de jeunes collégiens. Happer par les mirages du tourisme, de plus en plus de jeunes quittent l'école pour travailler comme guides touristiques ou tenter leur chance comme "plongeurs" dans les restaurants et hôtels de la ville. Nadia Skalli, enseignante, et Sophie Wodon, ayant une expérience internationale notamment au Darfour (Soudan), en RD Congo, etc., sont deux femmes qui se sont posé la question de savoir ce qu'il est possible de faire pour aller à la rescousse de ces jeunes de 13 à 17 ans. Depuis deux, elles mûrissent leur projet qui est aujourd'hui arrivé à termes et a pris la forme de l'Association Terre des jeunes depuis un an. Travaillant avec le soutien de plusieurs partenaires qu'ils soient particuliers ou institutionnels. Terres des jeunes a défini d'ores et déjà trois objectifs que sont, outre la réintégration des jeunes, leur réhabilitation et la reforestation. Le premier objectif de ce triptyque prévoit la sensibilisation et l'éducation à la sauvegarde de l'environnement et à sa biodiversité. L'implication des jeunes d'amont en aval permet la création, par ces mêmes jeunes, d'espaces verts au sein des établissements, l'aménagement d'espace éducatif et l'organisation de la Fête de l'arbre. "Cela permet de sortir du caractère trop académique de l'éducation, en inculquant aux enfants l'amour de la nature", explique Nadia Skalli. Il s'agit d'une vraie thérapie puisque de telles actions permettent d'agir dans les établissements scolaires et donc de prévoir les dangers du mirage touristique. En deuxième lieu, Terre des jeunes prévoit l'ouverture d'un centre d'une superficie de 500m2 équipé en ateliers d'initiation professionnelle et d'éducation liés à l'environnement. Le terrain de 2 ha sera aménagé en espaces verts à des fins pédagogiques et de sensibilisation à la protection de la Nature. Le centre devrait être opérationnel dès la rentrée prochaine, explique Sophie Wodon Cette dernière explique que le centre de Marrakech sera aménagé en ateliers de formation par thèmes avec le jardinage paysagiste, l'artisanat, les produits Bio, la pâtisserie. Par ailleurs, l'espace éducatif comprendra une classe d'alphabétisation, un espace biblio-ludothèque, une vidéothèque et un cybercafé. Les jeunes qui seront admis dans ce centre bénéficieront d'un suivi par un encadrement psychosocial personnalisé durant leur apprentissage. Enfin en troisième lieu, Terre des jeunes entend fédérer des partenaires responsables et mobilisateurs s'impliquant en réseau dans son projet pour un développement durable. Il s'agit ainsi d'identifier des partenaires dans le secteur institutionnel, éducatif, associatif et écologique. Pour l'heure Terre des jeunes Marrakech compte déjà sa première action avec l'organisation de 4 ateliers liés à la sensibilisation de la protection de la Nature avec 80 élèves de l'unique collège de Tasseltant, le 6 juin dernier à l'occasion de la journée de l'Environnement. Elle entend mettre l'accent dans les quartiers défavorisés ou le mirage prend souvent des allures de sable mouvant.