27 juin 2002-27juin 2006 : quatre années se sont écoulées depuis la création de l'institut royal pour la culture amazigh, connu sous le nom de l'IRCAM. Et déjà, nombreux sont les observateurs qui mettent en relief son apport. Surtout, le plus notable de tous : faire sortir la question amazigh de la grille des lectures alambiquées et opportunistes. Sinon, carrément déconnectées. L'impasse, voilà la grande peur qui menaçait et qui préoccupait les esprits de tout acteur culturel, opérateur symbolique ou autre simple démocrate. On n'en est pas arrivé là, et la question a trouvé sa formule d'apaisement et de désamorce, ce qui ne fut pas le cas dans des contrées similaires. Dernier pas à débattre, sinon à traiter avec tout le courage requis, celui de l'onomastique amazigh. Il est bien-entendu, de notoriété publique que l'Etat avait pris la décision, peut être argumentée, mais qui reste tributaire de son contexte, d'interdire l'usage des noms amazighs. Conformément à une onomastique arrêtée, dit-on, par l'historien du pays. Ce qui revient à dire que la décision administrative a vite pris l'allure d'une lecture donnée de l'histoire. Plus, on légifère pour faire l'histoire. La question à laquelle il est préférable de joindre toutes les disciplines est de savoir si oui ou non, on peut légiférer dans un cas similaire ? Toute la réponse est là, en fait.