Air trop humide : risques d'allergie Depuis 30 ans, la lutte contre le gaspillage et les économies d'énergie est une obsession. Résultat : on isole, on calfeutre, on traque le moindre courant d'air. L'air ne circule plus dans les maisons et les appartements, qui deviennent humides. Or, les acariens, ces microscopiques bestioles responsables de la majorité des allergies, prolifèrent dans l'humidité et la chaleur.Le calfeutrage n'est pas seul responsable. Les modes de vie (nombre de personnes dans le foyer, cuisson, séchage du linge) contribuent à augmenter l'hygrométrie du logement, et certaines installations accentuent le phénomène. Les chauffages d'appoint au Butagaz entraînent la prolifération des acariens, explique le Pr Francisque Leynadier, chef de service de médecine inter-allergologique à l'hôpital Tenon. Ils ne sont pas les seuls. Le développement de l'utilisation de poêles à pétrole d'appoint est considéré par certains comme une catastrophe, car un litre de pétrole libère quatre litres de vapeur d'eau, d'où l'apparition rapide de moisissures. Ces dernières sont responsables de nombreuses allergies (rhinites, asthme), en particulier chez les enfants. Paradoxalement, l'humidité est aussi en cause dans la dermatite atopique, un eczéma allergique. « Environ 30 à 40% de ces manifestations sont provoquées par une allergie aux acariens », précise le Pr Leynadier. L'excès d'humidité est d'autant plus menaçant qu'il est souvent invisible. Notre conseil : aérer ! Même si la pièce donne sur une rue passante. Il suffit de laisser les fenêtres ouvertes un quart d'heure par jour pour rétablir un niveau d'hygrométrie correct. Auteur : Catherine Cordonnier Source : www.topsante.com