Les prévisions de jeudi 30 janvier    Coopération sécuritaire : Rabat, Madrid et Berlin scellent un partenariat trilatéral global    Le Maroc et la Belgique réaffirment leur volonté de poursuivre et de renforcer l'élan de leur partenariat dans tous les domaines (Communiqué conjoint)    Ifrane vise un label international de ville 100% propre    Le ministre belge des Affaires étrangères, Bernard Quintin, attendu au Maroc    Elon Musk lance X Money pour offrir des solutions de paiement sur son réseau social    Construction : les ventes de ciment en hausse de 9,4% en 2024    Construction : les ventes de ciment en hausse de 9,4 % en 2024    Logement locatif : Un nouveau programme en préparation pour renforcer l'offre    Les priorités stratégiques de l'AMMC pour 2025 : finance durable, supervision et innovation    Transport routier de marchandises : Le ministère et les professionnels se concertent    À Texas, premières images d'hélicoptères Apache AH-64E marocains, Rabat va accueillir le premier lot fin février    Un journal belge révèle les crises internes en Algérie, la fragilité de son économie, ses politiques répressives et son rôle dans la déstabilisation régionale    Le président du parti Union Républicaine Démocratique qualifie l'Algérie d'« Etat voyou »    Avec de nouveaux accords, le Maroc et la Turquie renforcent leur partenariat dans l'industrie de défense : communications cryptées, systèmes radar et guerre électronique    Interview avec Sabrina Bennoui : « Une solution à deux Etats semble encore bien lointaine »    Maroc / Etats-Unis : Impacts et enjeux du comeback de Trump !    Sous la pression de Trump, l'UE adopte un cap résolument pro-business    Relations maroco-américaines : Marco Rubio et Nasser Bourita renforcent le partenariat stratégique    Ligue des champions: City s'en sort mais tire le gros lot en barrages, Lille et Aston Villa dans le top 8    Raja : L'ancien du club Issam Erraki fait appel aux dons des supporters    Rangers Glasgow : Issame Charaï bientôt nommé entraîneur adjoint    Aziz Akhannouch préside, après une longue attente, la première réunion de l'Agence marocaine des médicaments et des produits de santé    Météo : Chutes de neige, averses orageuses et rafales de vent de mercredi à vendredi    Rétro-Verso : Voyage à travers l'Histoire du toit du Haut Atlas    Formation : le CM6PASS, une révolution pédagogique au service de l'excellence    La Fondation Nationale des Musées et le Groupe CDG scellent un partenariat stratégique pour dynamiser la scène culturelle de Casablanca    Rabat : avant-première du court-métrage "The Kids" pour soutenir les enfants en conflit avec la loi    Sahara: la position de la Belgique pourrait encore évoluer avec le prochain gouvernement    Pour le Conseil d'Etat français, les melons et tomates cerises du Sahara ne peuvent être interdits en France    Les recommandations du CNDH pour protéger les données personnelles    Rallye Aïcha des Gazelles 2025 : Dacia Maroc de retour avec le nouveau Duster    Commission nationale: des projets de 17,3 MMDH et 27.000 emplois à la clé    Transport urbain. Un plan de modernisation à 11 MMDH    Trophée Hassan II et Coupe Lalla Meryem : retour des champions au Royal Golf Dar El Salam Rabat    Hellas Verone : Rennes prend de l'avance sur le dossier Reda Belahyane    Circulation coupée au niveau de la RN n°16 reliant Jebha et Al Hoceima : le ministère fait état de plusieurs mesures    Burkina Faso. L'accès aux soins de santé pour tous    Morocco's Navy conducts medical evacuation for two foreign ships    Accord de transfert libre entre Hakim Ziyech et Al-Nasr émirati    Transfert : Bencherki quitte Ar-Rayane pour rejoindre Al Ahly    Le président français annonce une série de mesures pour sauver le musée du Louvre    Le temps qu'il fera ce mercredi 29 janvier 2025    Les familles de Cheb Hasni et Akil empêchent l'organisation d'un concert au Maroc    Oriental Fashion Show : Le caftan marocain brille à la Fashion Week de Paris    Dynamisation du Théâtre marocain : Réelle ambition ou rêve hors de portée ? [INTEGRAL]    Gims bat un record d'audience au Complexe Mohammed V à Casablanca    Le groupe Nass Al-Ghiwane enflamme la scène à Strasbourg    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La privatisation : concept, réglementation, causes et objectifs
Publié dans Jeunes du Maroc le 03 - 11 - 2004

Le Maroc a démarré son programme de privatisation en 1993. Ce programme vient compléter les mesures libérales prises dans les années 80, visant l'ouverture du tissu économique et industriel du Maroc. Ces mesures portaient essentiellement sur :
La libération du commerce extérieur.
La libération des prix.
L'élimination progressive des subventions.
L'ouverture de l'économie nationale aux investisseurs étrangers.
La réforme du système fiscal.
La promotion des exportations.
La restructuration des entreprises d'Etat.
La promotion d'un marché moderne de capitaux apte à approvisionner
Les sociétés marocaines en capital risque à long terme. Les entreprises énumérées dans la liste 1989 autres que les hôtels, ont été sélectionnées sur la base des critères suivants :
Elles doivent opérer dans un secteur concurrentiel, sans prédominance du service public
Elles doivent être rentable ou potentiellement rentables
La part publique du capital doit être importante
Elles ne doivent pas avoir de sureffectif
Elles doivent contribuer au développement régional
Elles doivent être constituées sous forme de sociétés anonymes
1- Concept de privatisation : La privatisation est synonyme de restructuration, d'autonomie, de transfert, de réaction face à la croissance de la bureaucratie, de changement surtout de structure organisationnelle de dénationalisation des entreprises compétitives et bénéficiaires nationalisées par le gouvernement socialiste. Ces différentes appellations prouvent que la privatisation à plusieurs significations. a- Au sens restreint : Le concept privatisation renvoie à l'idée de décharger l'Etat de certaines responsabilités ou de certains biens pour les confier au secteur privé. La privatisation signifie une technique par laquelle l'Etat transfert partiellement ou totalement la propriété de ses entreprises au secteur privé. b- Au sens large : La privatisation vise la mise en place d'un cadre organisationnel et institutionnel favorable à l'encouragement du secteur privé et les lois du marché : libéralisation du commerce extérieur, démonopolisation des marchés, l'emprunt par le secteur public des modes de gestion privé... c- Au sens managérial : La privatisation est une technique de management public qui introduit dans le secteur public privatisé la logique propre à celles des entreprises privées (rentabilité) et des pratiques habituelles au marché (concurrence). 2-Le cadre légal et réglementaire de la privatisation : a- Le cadre légal : La privatisation actuelle trouve ses fondements juridiques dans le discours d'orientation du 08 avril 1988, dans la loi de privatisation n° 39-89 adopté par la chambre des représentants le 11 décembre1989 et dans les décrets d'application adoptée par le conseil des ministres le 16 octobre 1990. La loi promulguée et publiée au bulletin officiel le 18 avril 1990 fournit le cadre général dans lequel doit se réaliser la privatisation. A l'instar de la loi française, la loi marocaine a retenu un délai de 6 ans pour la réalisation de privatisation. Celui sera exécuté pendant une période ne dépassant le 31 décembre 1995. Elle a retenu une liste de 112 entreprises privatisables annexée à la loi n° 39-89. Les organes chargés de la mise en œuvre des privatisations sont au nombre de 3 à savoir :
Le ministre chargé de la mise en œuvre des transferts
La commission des transferts
Les organismes d'évaluation Le ministre chargé de la mise en œuvre des transferts peut décider' qu'aucune personne physique ou morale ne pourra acquérir un nombre de titres ou de parts au-delà d'un certain pourcentage, il peut également fixer le montant maximum. Les dispositifs juridiques prévoient différents modes de cession :
Le marché financier (l'appel d'offre).
La combinaison des deux modes.
L'attribution directe. Le gouvernement à fixer :
Les règles d'évaluation du patrimoine transféré et de détermination du prix d'offre.
Les modalités juridiques et financières des transferts sous toutes formes et les conditions de paiement.
Le régime dérogatoire appliqué au transfert des participations minoritaires.
Le régime final applicable aux transferts. b- Le cadre réglementaire : Le parlement marocain a autorisé la privatisation le 11 décembre 1989, promulguée le 11 avril 1990 et amendée le 26 janvier 1995. La loi prévoit trois méthodes de privatisation :
Le marché financier (bourse de valeur de Casablanca BVC).
L'appel d'offre.
La cession directe Les objectifs de la loi :
Accès de nouvelles catégories sociales à la propriété d'entreprise et lutte contre l'accaparement.
Développement et renforcement des économies régionales.
Sauvegarde de l'emploi. 3- Pourquoi la privatisation ? La privatisation élément de la stratégie économique du Maroc, s'inscrit dans une série de mesures visant à réduire le rôle de l'Etat dans l'économie. Depuis les années 70, la part du secteur public dans la consommation et l'investissement a chuté respectivement de 5% et de 30%, avec une hausse conséquent des parts du secteur privé. Avec le temps et grâce à la politique économique et sociale de l'Etat, la formation de la main d'œuvre s'est améliorée, l'infrastructure s'est étendue, les entrepreneurs sont devenus plus actifs et mieux qualifiés. La privatisation marque le passage de l'économie marocaine à une nouvelle étape de développement. L'approche libérale du Maroc est fondée sur la conviction que l'entreprise privée est mieux outillée pour opérer dans un environnement concurrentiel et que l'Etat doit se consacrer en priorité à son rôle d'animateur de l'économie. Les causes qu'ont justifie le recours à la privatisation des entreprises publiques sont diverses, elles sont d'ordre :
Financière : le poids de subvention de l'Etat, le non respect des règles de gestion, l'application différenciée des contrôles de l'Etat sur les entreprises publiques... Donc la privatisation est considérée comme une sanction à la déficience de la gestion des entreprises publiques et le prescrivent comme le moyen le plus efficace pour alléger le fardeau de l'Etat en supprimant les subventions qu'il leur verse.
Economique : le processus incontrôlable de filialisation et d'intervention non planifiée et efficace des entreprises publiques.
Administrative ou juridique : l'inefficacité des contrôles, la pluralité des procédures et formalités administratives, la rigidité des structures d'une administration très pesante et hermétiques. 4- Les objectifs de la privatisation : a- Objectifs économiques :
Améliorer l'efficacité des entreprises concernées par le transfert.
Les privatisations permettent d'accélérer la constitution d'une économie ouverte par l'existence d'actionnaires étrangers dans le capital d'une entreprise et par le financement des investissements par appel au marché financier international. b- Objectifs budgétaires :
Diminuer les dépenses publiques par disparition des subventions et aides auparavant accordées aux entreprises désormais privatisées.
Diminuer les prélèvements obligataires par le transfert des entreprises publiques au secteur privé ; c'est pour l'Etat le moyen d'accroître ses ressources grâce aux produits de la vente des entreprises concernées. c- Objectifs politiques : Développer l'actionnariat populaire et promouvoir la participation des salariés au capital des entreprises de façon à les associer à la bonne marche de leur firme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.