Au lendemain d'une réunion du Bureau politique présidée par Hakim Benchamach qui a démenti tout processus de réconciliation avec son courant opposant, déclarant même qu'il ne s'agit que de « rumeurs malveillantes », le secrétaire général perd l'un de ses soutiens de première heure: le député et président du Conseil provincial de Ouazzane, Larbi Mharchi. Après une semaine de bruits de couloir, c'est officiel: Hakim Benchammach refuse toute initiative qui conduirait à un processus de réconciliation avec ce qui est communément appelé le « courant du futur », soit les plus ardents opposants au leadership du successeur d'Ilyas El Omari à la tête du parti Authenticité et Modernité (PAM). La déclaration finale du Bureau politique du parti (organe décisionnel sous les commandes de Benchamach et ses partisans) est sans équivoque, puisqu'il qualifie les porteurs du projet opposé à celui du chef légitime de « symboles des rébellion et de coups contre les lois et les institutions du parti ». Le secrétaire général les accuse ouvertement d'être « derrière la machination de la crise interne ces derniers mois ». Suivant cette délibération, le Bureau politique a continué de prendre les mesures autorisées par le règlement interne du parti contre « tous ceux qui violent les règles et l'éthique de l'action partisane », soulignant son attachement à un principe particulier, celui de la « reddition des comptes« . Mharchi jette l'éponge Le lendemain de cette nouvelle phase de lutte interne, et de manière imprévisible, le député, dirigeant d'avant-garde du PAM et président du Conseil provincial de Ouazzane, Larbi Mharchi, a annoncé sur sa page Facebook « le gel de ses activités dans toutes les structures du parti ». La raison évoquée étabt « la crise suffocante que la formation traverse« . Et sans Mharchi dans ses rangs, Hakim Benchammach vient de perdre l'un des ses plus fidèles lieutenants dans la bataille menée contre le courant dit « du futur ». L'intéressé déclare dans sa lettre ouverte que « le niveau atteint par le parti ne nous honore pas en tant que PAMistes« , avant de s' »excuser » d'avoir pris unilatéralement cette décision, sans avertir les dirigeants. Selon un membre du Bureau politique du PAM, joint par Hespress FR, Larbi Lamharchi « faisait partie des rares dirigeants à croire qu'une entente pourrait avoir lieu » entre Hakim Benchamach et son plus virulent opposant, le président de la Région Marrakech-Safi, Mohamed Akhchichine.