Au Maroc, le débat sur la pollution et la protection de l'environnement n'est pas à l'ordre du jour. Toutefois, des initiatives fleurissent de temps à autre pour sensibiliser les citoyens de la gravité de la situation climatique qui touche notre « précieuse » Terre et les inciter à changer quelque une de leurs habitudes, qui nuisent à notre environnement et adopter une conduite plus saine. L'Association « jeune du 21e siècle » organise cette année la 3e édition de la « journée sans voiture » à la capitale du royaume, le 22 septembre prochain. Baptisée « Rabat, sans ma voiture », l'initiative a pour but de favoriser la prise de conscience collective de l'impact du changement climatique sur notre quotidien, mais aussi la nécessite d'agir contre les nuisances générées par la croissance du trafic motorisé dans le milieu urbain. Dans ce sens, les organisateurs invitent les citoyens de la « Ville lumière » à se passer de leurs véhicules durant cette journée. Même ceux qui ne peuvent pas participer à cette belle initiative se doivent de respecter le circuit qui sera prédéfini par l'association et les autorités locales. « Lors des précédentes éditions de 2017 et 2018, les gens qui ont participé à l'évènement ont apprécié l'idée. Pour cette édition, on a prévu de mettre en place une campagne de sensibilisation qui abordera notamment la nécessité d'organiser nos déplacements par voiture en ville et son impact que ce soit sur notre environnement où sur l'être humain », nous a déclaré Aziz El Fekkaki, président de l'Association jeune du 21e siècle. Pour ce fervent défenseur de l'environnement, il est question d'organiser ses déplacements en ville. « Quand l'individu organise ses déplacements, il gagne, d'un, dans sa poche dans la mesure où il ne consomme pas beaucoup de carburant ce qui provoque moins d'émissions de gaz à effet de serre. Et troisièmement, ça lui permet de faire du sport », estime-t-il. En effet, El-Fekkaki explique que quand une personne s'habitue à faire ses courses à pied au lieu de prendre sa voiture, cela lui permet de bouger et de faire « du sport ». « Le fait de laisser sa voiture et faire ses activités à pied est le point le plus important dans notre campagne de sensibilisation. Il y a des gens qui prennent la voiture rien que pour aller chez le coiffeur du coin où au Souk du quartier. Pourquoi ne pas y aller à pied ou à vélo, et de ce fait on contribue par cet acte en faveur de l'environnement. On retrouve par exemple dans un immeuble des enfants qui étudie dans la même école où dans le même circuit, mais chaque parent dépose son enfant dans sa propre voiture. Pourquoi ne pas s'organiser et prendre une seule voiture pour déposer les enfants à l'école », se demande-t-il. Inspirée par Bruxelles et Paris, qui organisent la journée sans voiture depuis plus de 20 ans, l'idée derrière cette « belle » initiative, qui marque sa 3e année consécutive, intervient dans le cadre d'un projet intitulé « caravane écologique éco conduite ». Le projet de cette caravane a était labélisé par la COP 22 en 2016, nous explique notre interlocuteur, et elle a pris forme suite aux bons résultats de la COP 21 à Paris. « Parce que, quand on dit éco conduite, on parle de diminution des émissions de gaz à effets de serre. Pour les diminuer, on doit adopter une conduite écologique qui nous permet de diminuer les gaz à effet de serre entre 30 à 50 %, et cela fait partie des points importants sur lesquels on souhaite sensibiliser les citoyens R' batis », souligne-t-il, et d'ajouter « on veut que les citoyens aient le réflexe de laisser leur voiture de côté une ou deux fois par semaine et faire leurs activités à pieds ou par vélo ». Dans ce sens, « Rabat, sans ma voiture », a prévu un programme enrichissant pour les participants : séances de sport, fitness, animation musicale, stands pour les communes de Rabat et pour les associations qui travaillent dans le domaine de l'environnement. L'association espère à travers cette action toucher le plus de monde possible et les sensibiliser vis-à-vis du danger des émissions de gaz à effets de serre que dégagent leurs véhicules, et ce qu'ils peuvent gagner en retour en adoptant des gestes écologiques.