Le dernier rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en collaboration avec le centre de recherche économique de l'Université d'Oxford en Angleterre sur l'Indice mondial de pauvreté multidimensionnelle pour l'année 2019, situe l'intensité de la privation des Marocains à 45,7%. Le rapport qui met en lumière où se situe la pauvreté au Maroc selon plusieurs indicateurs, notamment l'accès à l'électricité, l'alimentation, à l'eau, l'assainissement, à l'éducation ou encore le logement, des outils de mesure des progrès par rapport aux Objectif de développement durable (ODD), estime que le pourcentage de la population marocaine vivant dans conditions de « sévère » pauvreté multidimensionnelle atteint les 6,5%, contre 0,3% en Algérie. Alors qu'au Maroc l'intensité de la privation des personnes n'ayant pas accès au besoins élémentaires et nécessaires, est niché à 45,7%, en Algérie, le pourcentage atteint les 38,8% et 39,7% en Tunisie. Le rapport estime qu'outre des personnes vivant déjà dans des conditions de privation, le taux de la population marocaine qui est considérée comme vulnérable à la pauvreté multidimensionnelle est de 13,2%, considérant que la contribution à la privation par rapport à la pauvreté multidimensionnelle globale atteint les 25,6% au niveau de la santé, 42,1% au niveau de l'éducation et 32,3% par rapport au niveau de vie. Le rapport du PNUD qui considère également qu'une « action contre la pauvreté est nécessaire dans toutes les régions en développement », note que l'Afrique subsaharienne et l'Asie du Sud abritent les plus grandes proportions de pauvres multidimensionnels. Selon le rapport qui se base sur l'étude de 101 pays, 84,5% de tous les pauvres multidimensionnels vivent dans ces deux régions du monde, avec 91,9% en Afrique subsaharienne (90,5% au Niger, mais 14,9% au Gabon et 6,3% au Afrique du Sud) et avec 55,9% en Asie du Sud. D'autres pays du monde connaissent actuellement une situation de pauvreté multidimensionnelle très élevée, c'est le cas notamment du Soudan (52,3%), Yémen (47,7%), Timor-Leste (45,8%) et Haïti (41,3%), relève également le document. Concernant les enfants, le rapport qui s'est basé sur plusieurs indicateurs dont le taux de mortalité, les années de scolarité, la nutrition, l'accès à l'eau, estime qu'ils sont plus touchés par la pauvreté multidimensionnelle que les adultes. Environ 63,5% des enfants d'Afrique subsaharienne sont multidimensionnels, il s'agit de l'incidence la plus élevée parmi toutes les régions en développement. Le PNUD rappelle de même que sur les 101 pays étudiés, 1.3 milliard de personnes (23,1% ) font partie d'une population considérée comme pauvre sur toutes les dimensions, et deux tiers de ces personnes habitent dans des pays à revenu intermédiaire. La moitié de ces personnes vivant dans la pauvreté sont des enfants de moins de 18 ans.