C'est un début de semaine très agréable pour les festivaliers du Festival Mawazine et Rythmes du Monde 2019. Le public marocain s'est donné rendez-vous avec ses artistes préférés dans les nombreuses scènes de Rabat. Future, OrelSan, Abd Al Malik, Mohammed Assaf ou encore Reda Taliani, retour sur une 4e soirée éclectique et électrique! « Simple » et « Basique », tels ont été les mots d'ordre du rappeur français OrelSan sur la scène de l'OLM Souissi, déclenchant l'hystérie du public reconnaissant immédiatement le tube "Basique", dont le clip vidéo a valu à ce rappeur hors pair plus de 60 millions de vues. S'en suit alors une répétition frénétique des mots "Simple, basique" de la part d'un public électrifié par le tube à succès. Depuis ses débuts fulgurants sur Internet en 2008, avec plus d'un million d'internautes accrochés à ses clips retentissants, OrelSan est devenu une icône de la musique francophone. Sur la scène internationale, sa performance a été à la hauteur de sa réputation : un véritable carton devant une foule hypnotisée par son flow incroyable. Mounir Mehimdat Après le flow à la française, c'est le flow à l'américaine qui débarque sur la scène internationale avec the one and only, Future! Lunettes teintées sur fond coloré, le rappeur américain entame par "Crushed up", puis enchaîne avec ses morceaux "Real sisters", "Wifi lit", "Jumpman" et "Draco", devant un public survolté, conquis par sa prestance singulière. Accompagné par un DJ et bougeant sans cesse sur scène avec une énergie indomptable, le rappeur aux tresses peroxydées a prouvé sa présence hors pair sur scène et sa créativité imbattable, faisant le bonheur de tous les amateurs de rap présents sur la scène OLM Souissi. C'est un concert d'anthologie signé par un artiste hors-norme naviguant à souhait entre la Dungeon Family des années 1990 et la trap-music moderne. Considéré comme l'artiste le plus intéressant de la scène rap Outre-Atlantique, Future a réuni à l'OLM Souissi le public des grands soirs. Mounir Mehimdat Abd Al Malik, le rap esthétique, Reda Taliani le Maghreb électro Autre figure au panthéon du hip hop contemporain, le frenchy Abd Al Malik a pris d'assaut le public du Théâtre national Mohammed V, avec son style qui transcende les genres. Le poète des temps modernes a livré ses textes les plus forts accompagnés d'une musique irrésistible. Grâce à ses textes poignants, Abd Al Malik a reçu une standing ovation méritée pour un artiste toujours inégalé. Mounir Mehidmat Enorme performance aussi ce même soir pour le très attendu Reda Taliani. A Salé, la star algérienne du raï a été littéralement portée par les festivaliers. Son tube Va Bene a été repris en chœur par une foule en délire venue nombreuse vibrer aux sons d'un Maghreb électro. La chanteuse amazighe Saïda Titrit, dont le succès est tout aussi fulgurant, a quant à elle trouvé la combinaison parfaite pour charmer l'audience : de belles paroles, des mélodies envoûtantes et une voix suave qui font toute l'alliance entre le traditionnel et le contemporain. Mounir Mehimdat Nahda et Bouregreg, deux scènes, deux ambiances A Nahda, l'Egypte était à l'honneur avec le concert très suivi de Saad El Soghayar. Ce professionnel de la derbouka a combiné à merveille les influences de la pop orientale et le style classique égyptien. Auparavant, la scène orientale a applaudi Mohammed Assaf, vainqueur de la seconde saison d'Arab Idol en 2013, dont le répertoire entre chansons jabali et titres modernes en fait un ambassadeur incontournable de la Palestine. Mounir Mehimdat Au Bouregreg, le public avait rendez-vous avec une formation exceptionnelle. Formée de huit divas réunies dans la lutte contre les violences faites aux femmes, Les Amazones d'Afrique ont réuni les plus grandes voix du continent: Kandia Kouyaté, Mamani Keita, Rokia Koné, Angélique Kidjo, Nneka, Mariam Koné, Mouneissa Tandina et Pamela Badjogo. Une prestation historique qui a insufflé un message de paix et de tolérance, entonné par tous les spectateurs. Mounir Mehimdat L'amour de la musique était aussi présent au Chellah, où le public a sillonné l'Europe de l'Est en compagnie de Marcela y los Murchales. A sa tête, Marcela Cisarova, une chanteuse et danseuse de Slovaquie, qui maîtrise tout l'art de la musique tzigane slovaque. Une très belle référence pour une nouvelle page du programme consacré cette année au peuple rom par la scène des musiques traditionnelles. Mounir Mehimdat