Le Maroc est devenu, vendredi 17 août, membre du Conseil d'Administration de l'Union Africaine des Télécommunications (UAT), instance que le Royaume vient de réintégrer mardi dernier. La candidature du Royaume pour intégrer le Conseil d'Administration de l'UAT, l'institution spécialisée de l'Union africaine (UA) dans le domaine des télécommunications/TIC, a été approuvée à l'occasion de la 5è session ordinaire de la Conférence de plénipotentiaires de l'instance africaine, qui se tient dans la capitale kényane, Nairobi (16-17 août). M. Sidi Mohamed Drissi Melyani, directeur technique de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) représentera ainsi le Maroc au sein du Conseil d'Administration de l'UAT pour la période 2019-2022. Le Conseil d'Administration de l'UAT se compose d'Etats membres élus pour quatre ans par la Conférence, en tenant compte d'une répartition équitable des sièges entre les sous-régions de l'Afrique, telles que définies par l'Union Africaine (UA). Cet acte « constitue une nouvelle étape » dans la mise en œuvre de la vision et la stratégie tracées par le Roi Mohammed VI pour la réintégration du Royaume au sein de l'UA et de ses différentes instances, a soutenu le directeur technique de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT), M. Drissi Melyani, qui conduit la délégation marocaine aux travaux de la 5è conférence des plénipotentiaires de l'UAT. Le Maroc, qui est convaincu de l'importance de la coopération inter-africaine dans l'édification d'un avenir meilleur, ne ménagera aucun effort en vue d'appréhender, avec les autres membres de l'UAT, les enjeux qui se dressent devant le développement de l'écosystème numérique du continent africain et d'anticiper les évolutions technologiques, économiques et sociales à venir, a-t-il dit. Pour la période à venir et afin d'accompagner le bon fonctionnement de l'UAT, le Maroc serait disposé à verser une contribution financière annuelle de 1,75 unité contributive, a ajouté M. Melyani. Le secrétaire général sortant de l'UAT, le Nigérien Abdulakarim Soumaila, qui a accompli son deuxième et dernier mandat de quatre ans à la tête de cette instance africaine, s'est félicité du retour du Maroc au sein de sa famille africaine, avant de mettre en relief l'importante contribution que le Royaume s'est engagé à verser annuellement et qui est l'une des plus importantes au niveau continental. Plusieurs pays ont mis en évidence le poids du Maroc sur la scène africaine en se félicitant qu'il réintègre l'UAT, une instance où le Royaume peut donner une grande valeur ajoutée. L'UAT a tenu les travaux de la 5ème session ordinaire de sa Conférence de plénipotentiaires, avec à l'ordre du jours l'adoption d'éventuels amendements à la Constitution et la Convention de l'UAT, l'approbation du plan Stratégique de l'Union pour la période 2019-2022 et l'adoption des contributions africaines communes pour la Conférence de plénipotentiaires de l'Union internationale des télécommunications (UIT) qui aura lieu du 29 octobre au 16 novembre 2018 à Dubaï (Emirats arabes unis). Il a été également question de l'élection du nouveau secrétaire général de l'UAT pour la période 2019-2022 et des Etats membres qui siègeront au prochain conseil d'administration de l'UAT composé d'Etats membres élus pour quatre ans par la Conférence, en tenant compte d'une répartition équitable des sièges entre les sous-régions de l'Afrique, telles que définies par l'Organisation de l'union africaine (OUA). Cette Conférence de plénipotentiaires a été précédée par la 4ème réunion régionale préparatoire, tenue les 13 et 14 août à Nairobi avec la participation d'une délégation marocaine, ainsi que par la réunion du comité préparatoire de la Conférence (CPC, 15 et 16 août). La première réunion, la dernière au niveau régional préparatoire pour la Conférence de plénipotentiaires, est consacrée à la finalisation des contributions africaines communes pour leur adoption par la Conférence, lesquelles devront être soumises par le secrétariat général de l'UAT à la prochaine Conférence de plénipotentiaires de l'UIT. La deuxième réunion, quant à elle, est consacrée à la préparation des travaux de la 5ème session ordinaire de la Conférence de plénipotentiaires de l'UAT. Elle s'est attelée ainsi à l'examen du rapport du conseil d'administration de l'UAT, des activités de l'Union pour la période 2014-2018, des comptes audités de l'Union pour la période 2014-2017, du projet du plan stratégique et du budget quadriennal 2019-2022 de l'Union, ainsi que des projets de propositions communes africaines à la PP18 de l'UIT. L'UAT avait notifié officiellement, mardi à Nairobi, le retour du Royaume du Maroc en son sein. Cette annonce a été faite lors des travaux de la 4è réunion régionale préparatoire du groupe Afrique de la conférence de plénipotentiaires de l'UIT. « Le secrétaire général de l'UAT confirme que la demande du retour du Royaume a été acceptée et que les pays membres ont été notifiés du retour du Royaume du Maroc », souligne l'UAT dans une note rendue publique à Nairobi. Le candidat Kényan John Omo a été élu, vendredi à Nairobi, nouveau Secrétaire général de l'Union Africaine des Télécommunications (UAT), lors des élections tenues dans le cadre des travaux de la 5è conférence des plénipotentiaires de l'instance africaine. John Omo, directeur juridique de l'autorité de régulation des télécommunications au Kenya, remplace à ce poste le Nigérien Abdulakarim Soumaila, qui vient d'accomplir son deuxième et dernier mandat de quatre ans. Omo était en lice face au candidat du Burundi, Constaque Hakizimana, le Nigeria ayant retiré sa candidature à la dernière minute et la République du Congo ayant été écartée pour non ratification de la convention de l'UAT et non paiement des arriérées dues à l'instance africaine. Le candidat kényan a obtenu 23 voix contre 2 pour son rival burundais. Pour le siège de l'UAT, la 5è conférence des plénipotentiaires a adopté une résolution demandant au Kenya d'abriter provisoirement le siège de l'instance africaine des télécommunications et de fixer 2022 comme date buttoire pour trancher sur cette question. Le Kenya s'est lancé à la conquête de plusieurs postes de premier plan au sein des grandes instances régionales, voire internationales spécialisées dans les Technologies de l'information et de la communication. Outre le poste de secrétaire général de l'UAT, le Kenya cherche à être réélu au Conseil de l'Union internationale des télécommunications (UIT), organe décisionnel clé de l'institution spécialisée des Nations Unies pour les TIC. Pour les deux postes, le Kenya mise sur son industrie des TIC forte et dynamique dans la région pour servir de tremplin aux postes de direction. À l'UIT, le Kenya ambitionne d'obtenir l'un des 13 créneaux réservés au continent africain sur les 48 sièges du Conseil.