Les participants à une rencontre organisée samedi, à Errachidia, par la Conservation régionale du patrimoine culturel de la région Draâ-Tafilalet, ont appelé à protéger et valoriser les biens culturels de la région. Les intervenants, dont des enseignants chercheurs et spécialistes du domaine de la muséologie, ont mis l'accent sur la nécessité d'explorer les moyens susceptibles de protéger ces biens et leur valorisation afin qu'ils s'acquittent de leurs rôles de développement. Dans ce contexte, l'enseignant chercheur à l'université Ibn Zohr d'Agadir, Mohamed Lazhar, a relevé le rôle important des musées dans la protection des biens culturels et leur valorisation vu plusieurs contraintes, dont ils font face en raison de plusieurs facteurs naturels et humains en plus des mutations socioculturelles. Et de mettre en lumière les rôles éducatives, de loisir et touristiques de ces musées, publics ou privés ou ethnographiques, jetant la lumière sur les principaux biens culturels de la région Draâ-Tafilalet, dont les ksours, les kasbahs et le patrimoine architectural des régions oasiennes ainsi que les sites historiques, le patrimoine artisanal, les outils ethnographiques de la vie quotidienne, ainsi que les habits traditionnels et la bijouterie. Dans ce contexte, il a donné une définition des biens culturels, dont les biens mobiles ou immobiles, les habitations architecturales, artistiques et historiques, les sites historiques et les chefs d'œuvre artistiques, les manuscrits et autres publications à grande valeur artistique, les espaces dédiés à la protection et l'exposition des biens culturels mobiles tels que les musées, les bibliothèques et les archives. Dans le même ordre d'idées, la chercheuse en muséologie, Kaoutar Harar, a indiqué que les musées se répartissent en trois types: musées publics, musées privés et musées relevant de plusieurs établissements et administrations publics. Il a noté que la majorité des musées ont été créés durant le Protectorat, mais à partir de 1990, des dizaines de musées oasiens ont été créés à l'initiative notamment d'opérateurs privés, dont le musée Lalla Mimouna (8 km de Tinejdad), fondé en 2002 et les musées d'al Baqii, Tayouga et Tiziki. Dans ce cadre, cet enseignante chercheuse a relevé que le musée Lalla Mimouna comporte plusieurs pavillons mettant en exergue les aspects de la vie quotidienne des nomades, de l'agriculture, l'eau, les arts, les métiers, les chevaux et la musique, les loisirs et les cérémonies ainsi que l'identité et les mutations socio-économiques des zones oasiennes.