Le Conseil européen des Ouléma marocains (CEOM) a organisé, mardi à Bruxelles, une cérémonie d'Iftar sous le signe du partage et de la convivialité avec les adeptes de différentes confessions, venus célébrer les valeurs communes aux religions monothéistes. Cet Iftar reflète l'esprit du mois sacré de Ramadan, notamment la quête de renforcer la concorde, la générosité et la cohésion, autant de valeurs qui devraient être au coeur de la société belge et européenne dans sa diversité, a affirmé le président du CEOM, Taher Toujgani dans une allocution à cette occasion. Soulignant l'importance pour les Musulmans de Belgique de rester attachés aux valeurs du vivre-ensemble et de cohabitation avec les autres religions, il a cité en exemple l'expérience marocaine en matière de gestion de la chose religieuse, prônant le juste-milieu et la modération. Evoquant la mission du Conseil européen des Ouléma marocains, Toujgani a indiqué que le CEOM œuvre en faveur de la sécurité spirituelle et sociale avec des méthodes scientifiques, en conformité avec les lois en vigueur dans les pays européens. De son côté, l'ambassadeur du Maroc en Belgique, Mohamed Ameur, a relevé qu'au-delà de sa dimension spirituelle, le Ramadan est « un mois de communion et de partage », rappelant que l'Islam est une religion de dialogue et de paix, des valeurs qu'il partage avec les autres religions monothéistes. Face à la prolifération de discours de haine et de l'extrémisme ciblant en particulier les personnes vulnérables – de par leur statut économique et social mais aussi leur méconnaissance des vrais préceptes de la religion, Ameur a insisté sur l'importance de mener davantage d'efforts pour déconstruire ce genre de discours et promouvoir un Islam prônant l'égalité, la liberté, la pondération et le respect de l'autre. Les principes du vivre-ensemble L'ambassadeur a rappelé, à cet égard, que le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine a entrepris une réforme du champ religieux érigée en modèle de la modération, de la tolérance et du juste-milieu, capable de suivre l'évolution des sociétés modernes. Le directeur de l'Institut d'étude du judaïsme, Thomas Gergely, a salué pour sa part l'initiative de cet Iftar qui reflète les principes du vivre-ensemble que partagent toutes les religions, relevant la nécessité de renforcer la reconnaissance de l'autre pour une société où l'harmonie règne entre ses différentes composantes. Dans le même état d'esprit, le Père Paul Abou Naoum, délégué de la Conférence de Belgique pour les relations avec les musulmans, s'est félicité de cette initiative rassemblant les représentants des différentes religions en souhaitant à tous les musulmans un bon Ramadan. Ont été également conviés à cette cérémonie de rupture du jeûne, plusieurs diplomates de pays arabes et islamiques, des élus locaux, des présidents d'associations de mosquées, ainsi que plusieurs membres de la communauté marocaine.