Le parc national avicole « se porte bien » malgré les fortes chaleurs que connait le royaume. Selon les responsables de la Fédération Interprofessionnelle du Secteur Avicole (FISA), les élevages du Maroc s'en sortent bien, malgré quelques pertes, grâce aux technologies de refroidissement et des contrôles de l'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA). Contacté par Hespress FR, Youssef Alaoui, président de la FISA a affirmé que la chaîne de froid dans les élevages de volailles fait l'objet d'un contrôle constant de la part des agents de l'ONSSA, faisant savoir que ces derniers réalisent des rapports qu'ils transmettent à l'Office de façon régulière. Perte de 20 % du parc avicole : la FISA dément Contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias sur des pertes estimées à 20 % du parc avicole national, le président de la FISA nous a déclaré qu' »un tel chiffre est impossible », dans la mesure où un taux de mortalité de 5 % est considéré « anormal » par les services compétents. Afin de faire face aux vagues de chaleur, les élevages font appel à la technologie du pad cooling, qui permet de faire baisser les températures à travers un système de circulation d'eau dans des panneaux refroidissants alvéolés, en cellulose ou en plastique, et installés aux entrées d'air. L'air entrant est alors refroidi et humidifié. Dans ce sens, Chaouki El Jirari, directeur de la FISA, nous a déclaré que ces installations sont subventionnées par l'Etat, afin d'encourager les éleveurs à s'équiper avec ces technologies dans l'objectif de limiter les dégâts que peuvent causer la chaleur sur la volaille. Toutefois, Abderrahmane Riyadi, secrétaire général de l'Association et membre du Bureau administratif de la FISA, nous a indiqué qu'il y'a effectivement des pertes au niveau du parc avicole, mais cela n'a rien d'inquiétant. « Il y'a eu, certes, des pertes liées à la chaleur au sein des élevages avicoles dans les différentes régions du royaume, mais il n'y pas encore de chiffres exacts, contrairement à ceux partagés par certains médias », nous a déclaré Riyadi. Selon le secrétaire général, les animaux n'ont pas eu le temps de s'acclimater aux fortes chaleurs, du fait qu'elles sont venues en bloc cette année. Toutefois, les élevages font l'objet d'un contrôle serré par les agents de l'ONSSA, en accord avec les dispositions de la loi n°49-99 relative à la protection sanitaire des élevages avicoles, au contrôle de la production et la commercialisation des produits avicoles, afin d'assurer la sécurité des consommateurs. Les prix de la volaille restent à terre Pour ce qui est des prix, le président de la FISA s'attend à une hausse à la veille de Aïd Al-Adha, du fait qu'un nombre important de Marocains optent pour la viande blanche durant cette période. Toutefois, un déclin du prix de la volaille est à prévoir tout au long de la période suivant la fête, a-t-il estimé. Le poulet est actuellement vendu à 12,50 dirhams le kilo dans les fermes. Dans ce sens, Alaoui nous a déclaré que : « si ce chiffre était exact, on verrait le prix du poulet s'élever facilement à plus de 30 dirhams le kilo, ce qui n'est pas le cas ». Et d'ajouter: « L'offre est abondante cette année, il n'y a pas de quoi s'inquiéter ».