Le ministre de l'Equipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Abdelkader Amara, a annoncé que le Maroc dispose actuellement de près de 144 grands barrages d'une capacité de 18,6 milliards m3, alors que 14 autres grands barrages sont en cours de réalisation. Présidant, vendredi, à Errachidia, le Conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique Guir-Ziz-Ghris au titre de 2018, le ministre a affirmé que les importantes réalisations dans le domaine de l'eau ont permis d'assurer l'approvisionnement du Royaume de cette matière vitale de manière « satisfaisante ». M. Amara a fait remarquer que la baisse des précipitations et leur irrégularité, dues aux changements climatiques, impactent directement la mobilisation des ressources hydriques de surface. Il a indiqué que le Maroc recourra aux techniques non conventionnelles telles que le dessalement des eaux de mer, la réutilisation des eaux usées traitées tout en poursuivant la politique de construction des barrages. Aménagement intégré des ressources hydriques Il a en outre, fait savoir que l'Agence du bassin hydraulique Guir-Ziz-Ghris se penche actuellement, en collaboration avec le ministère, à l'actualisation du plan directeur d'aménagement intégré des ressources hydriques dans les bassins de Guir-Ziz-Ghris en coordination avec tous les intervenants concernés du secteur. Le ministère se penche aussi sur l'étude de la réalisation de plusieurs grands et petits barrages, qui seront programmés en coordination avec tous les intervenants dans le cadre du plan directeur d'aménagement intégré des ressources hydriques du bassin. Pour sa part, le wali de la région Draâ-Tafilalet et gouverneur de la province d'Errachidia, Mohamed Benribag, a appelé à réfléchir à la mise en place d'un cadre juridique au niveau de la région à même de garantir la convergence des politiques publiques avec les différents intervenants dans le secteur de l'eau. Mise en place d'un projet de convention-cadre Il a en outre, indiqué qu'il sera procédé à la mise en place d'un projet de convention-cadre relatif à la gestion et la rationalisation des eaux potables et celles destinées à l'agriculture. M. Benribag a estimé que la région se caractérise par un manque des précipitations du aux changements climatiques et à la sécheresse, ce qui exige de relever les défis pour garantir la durabilité de cette matière vitale. Le président du Conseil régional, El Habib Choubani, a relevé pour sa part, l'importance de l'adoption d'une convention régionale intégrée relative à l'eau pour la mobilisation des potentialités possibles. Efforts pour diminuer l'impact des inondations Le directeur de l'Agence du bassin hydraulique Guir-Ziz-Ghris a présenté à cette occasion, des données générales relatives à l'action de l'agence, ses réalisations et les perspectives, faisant remarquer que les régions se situant au niveau de la zone d'action de l'agence sont impactées par la sécheresse et un manque des précipitations. Après avoir mis en exergue les efforts pour diminuer l'impact des inondations sur certaines régions, il a exposé le budget de l'agence au titre de 2017, la situation hydrologique pour la période allant de septembre 2017 au 31 décembre 2018, le plan d'action de l'agence et le budget proposé pour l'année 2019. Cette rencontre intervient alors que l'Agence du bassin hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris fête son 10è anniversaire par l'organisation de plusieurs activités visant à faire connaitre ses missions auprès du public. Ces journées organisées à l'occasion de « 10 ans de gouvernance hydraulique au niveau de sa zone d'action », vise à rapprocher le citoyen de l'Agence du bassin hydraulique de Guir-Ziz-Ghris.