Maroc - Etats-Unis : Bourita reçoit des sénateurs américains    L'Espagne rejette la suspension de l'expulsion de militants sahraouis    Histoire : Le sultan Moulay Ismail a-t-il vraiment demandé la main de fille du roi Louis XIV ?    Tourisme interne : Lancement de la 2e vague de la campagne "Ntla9awfbladna"    Région Rabat-Salé-Kénitra : Un plan de développement de 21 milliards de dirhams    Sécurité numérique : Deux accords de partenariat signés entre la DGSN et Bank Al-Maghrib    Info en images. C'est parti pour le Rallye du Maroc !    Tanger : Arrestation d'un ressortissant portugais faisant l'objet d'une notice rouge d'Interpol    Mpox : Un kit de diagnostic 100% marocain, prêt à être commercialisé localement et en Afrique    Tangier : Arrest of a Portuguese national subject of an Interpol red notice    France deploys nuclear submarine in joint naval exercise with Morocco    France : Un caftan marocain en chocolat défile au Salon du chocolat de Paris    Maroc : Au-delà du trauma, d'autres-archives pour documenter les «années de plomb» [Interview]    Décision de la CJUE. Le gouvernement espagnol réaffirme l'importance stratégique du partenariat UE-Maroc    Ligue des champions de la CAF: Le Raja Casablanca et l'AS FAR dans le groupe B    Près de 200.000 visiteurs pour la 15e édition du Salon du Cheval d'El-Jadida    Conseil de gouvernement: Le registre des sociétés civiles immobilières au menu    Question de civilisation. Ceux qui érigent, ceux qui creusent    Nation Sportive étend son réseau avec deux nouveaux clubs UFC Gym à Rabat    GPC investit 180 millions de dirhams dans une nouvelle unité de production à Meknès    Zimbabwe. Des bibliothèques numériques dans plus de 1500 écoles    Hybride : faut-il basculer vers le plug-in ?    Soutien à Gaza : mobilisations mondiales un an après le 7 octobre    La Galerie Shart présente "Analogies", une exposition de l'artiste Fatime Zahra Morjani    « L'batal », le nouveau film produit par RedOne    Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 41.909 morts    Transfert des employés de l'ONEE vers les SRM : Faute de dialogue, les syndicats annoncent 3 jours de grève    La Bourse de Casablanca ouvre dans le vert    "Parlons Territoires" by OTED : Les douars sous les projecteurs de la nouvelle édition    Les températures attendues ce lundi 7 octobre 2024    Revue de presse de ce lundi 7 octobre 2024    Rulani Mokwena : « Ne pas jouer avec des supporters au Maroc me préoccupe beaucoup » !    Osame Sahraoui : « Il n'y a jamais eu aucun doute, mes parents sont marocains ! »    Foot/U20 : double confrontation Maroc/France en octobre à Clairefontaine    La FAO alerte sur la hausse des prix des produits alimentaires en septembre    Joker: Folie à deux en tête du box-office    La Peña Madridista arpente les allées du Santiago Bernabéu arborant une carte authentique du Maroc et fait sensation    Des fonctionnaires fantômes repérés au sein de la Chambre des conseillers    Prévue début octobre, la visite en France du président algérien mal réélu Abdelmadjid Tebboune n'aura pas lieu après la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara    Migrants : au moins 973 traversées illégales de la Manche samedi, un record en 2024    Météo: les prévisions du lundi 7 octobre    Le grand Mamoun Salaj fête avec l'association ''KalimArt'' le 60e anniversaire du passage de Jacques Brel à Meknès    Inédit : La France mobilise un sous-marin nucléaire dans un exercice naval avec le Maroc    Maroc : Forte participation à la marche de soutien avec la Palestine, un an après le 7 octobre    Manche : Près de 1.000 traversées illégales vers l'Angleterre en une seule journée, un record    SM le Roi adresse un message de condoléances et de compassion à la famille de l'actrice feue Naima Lamcharki    Une grande dame du cinéma, du théâtre et de la télévision s'en est allée    Le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances suite au décès de l'actrice Naima Lamcharki    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



D'Assid à Amzazi, une lettre sur l'«extrémisme» et la «frustration» inculqués dans les écoles
Publié dans Hespress le 01 - 02 - 2019

L'intellectuel marocain a adressé une lettre ouverte au ministre de l'Education national ce jeudi 31 janvier. Il souhaite « mettre en garde » le ministre contre certains « phénomènes étranges et dangereux qui gangrènent l'école marocain et la vie éducative du pays ». Précisions.
L'écrivain et chercheur Ahmed Assid a pris la plume pour s'adresser au ministre de l'Education nationale Said Amzazi, « responsable de la gestion de l'un des secteurs les plus dégradés de l'Etat, à tel point que nous soyons classés au niveau international derrière des pays en guerre », écrit-il dans son mot introductif.
Dans sa lettre publiée sur Hespress, l'intellectuel assure que son initiative a pour origine une discussion qu'il a eue avec une citoyenne vivant à Casablanca. Mère de famille, elle a exposé son cas à Assid, dans le but de « sensibiliser les citoyens et les responsables en particulier ». « Si elle était seule à se plaindre, nous aurions présumé qu'il s'agit d'un cas isolé (...) Mais malheureusement, son problème est celui de nombreux parents d'élèves enseignés dans le secteur public et privé » relève l'écrivain. Selon Ahmed Assid qui parle d'un « phénomène fâcheux », cette dame accuse l'école de sa fille de la pousser à la haïr. Une situation qui a pour conséquence quotidienne « la création de querelles alimentant les conflits familiaux » et « la propagation de la haine entre les enfants et leurs familles ».
Des instit' récalcitrants
L'écrivain connu pour ses prises de positions laïques fustige dans sa lettre « le comportent des instituteurs et éducateurs, malgré la révision du contenu des programmes et des livres d'éducation religieuses plus d'une fois ». Remarquons que l'ex professeur de philosophie ne parle pas d'éducation islamique, le vrai intitulé de la matière dont il est question dans sa lettre. Il rappelle néanmoins le discours de Mohammed VI le 6 février 2016, « suivi de la constitution d'une commission royale qui a révisé le contenu de cette matière pour l'épurer de l'extrémisme et de l'exagération, incompatibles avec les objectifs de la pédagogie scolaire moderne ».
Ahmed Assid estime que cette révision avait suscité beaucoup de résistance de la part d'un courant idéologique. Sans nommer ce courant non plus, il déclare qu'il « a réussi à s'introduire dans tous les rouages de l'administration, de l'inspection et de la rédaction scolaire ». Aussi, rapporte-t-il que de nombreux enseignants ont constaté à la fois une nette tendance à inculquer oralement et en substance les contenus jugés incompatibles avec un enseignement moderne. « L'une des plus dangereuses conséquences de ce comportement irresponsable est la parution de phénomènes étranges, essentiellement la confrontation entre les élèves et leurs parents » souligne Ahmed Assid.
Critique de l'anachronisme éducatif
L'intellectuel met en équation la modification des programmes scolaires et la prise de conscience chez les enseignants. « Le problème de cette dame est qu'elle ne se reconnait pas dans le discours des enseignants qui insistent quotidiennement pour ancrer des idées étranges dans l'esprit des élèves. On prétend, par exemple, qu'il ne faut pas manger ou discuter avec une femme qui ne porte pas de voile sur sa tête, ou encore qu'il ne faut pas éprouver des sentiments positifs envers un père qui ne prie pas ou ne jeûne pas, parce que c'est un mécréant », développe l'auteur de la lettre.
Citant d'autres exemples rencontrés par les parents d'élèves sur le plan méthodologique, éthique ou linguistique, Ahmed Assid abhorre cet état de fait . « En l'espace de quelques décennies, nous avons fait de l'école une fabrique de sujets enrôlés au service d'agendas rivaux, au lieu d'en faire une pépinière pour citoyens libres et producteurs » diagnostique-t-il. Rassurant Said Amzazi qu'il ne l'accuse pas d'être derrière cette situation qu'il décrit, lu qui a été nommé ministre il y a un peu plus d'un an de cela, Ahmed Assid soumet deux questions à son locuteur.
La première touche au programme du ministre « pour former des enseignants qualifiés qui, avant tout, ont un sens de l'éducation et une conscience professionnelle, et considèrent leur mission comme la tâche la plus sacrée, tant que les peuples ne se sont jamais éveillés sans un système éducatif efficace et de qualité ».
La seconde a trait à la manière dont le ministre pourrait « inspecter les enseignants qui trahissent leur mission éducative et font de la classe un théâtre de règlement de compte avec les manifestations de la modernisation de l'Etat, de la société et avec les acquis humanistes, sans se rendre compte des pertes énormes qu'ils infligent l'esprit des jeunes ».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.